Un jour, elle a dit à quoi bon et s’est laissé traverser par la vie, à peine le temps que l’on ne s’indigne pas de sa présence, que l’on n’ait pas peur d’elle, qu’elle ne redevienne pas comme les autres. Ravalée, propre, risible, prête à se vendre.
Oh, il ne faut pas être sorcier pour deviner que la vie est ici différente, pièce déconnectée, on n’aime pas les fleurs, cela donne trop de travail à arroser, à changer les pots, puis le voisin du dessous qui râle et proteste, l’humidité, les fêtes, les anniversaires, il n’en cueille que le bruit, lui, il est comme les autres, ses fleurs sont docilement empaquetées dans des vases de pierre, il ne dort pas à même le sol, les nuit chaudes de juillet, il se contente d’un carré de fleuve ce qui est déjà très bien, valorise l’appartement quand le père mourra. Non, ils n’aiment pas les fleurs, juste leur ombre secrète.
Il est là pourquoi, s’il n’illumine pas l’escalier de pierre qui mène à une autre époque, un endroit flou comme cette lumière trouble ?
Ici, on vit selon les saisons, branches noires et humides l’hiver, une forêt de feuillage dense l’été. Si… j’hésite… oh, si seulement, on se laissait tomber sûre d’être rattrapée pas les nids cachés des oiseaux ?
Très difficile de créer un texte qui ne réplique pas l'image. Mais cela vaut pour l'expérience.
Mais si, le texte vit seul aussi, et là tu me mets à l’aise, tu y vas… formidable
beaucoup aimé… (même si tu restes tout de même assez loin des « objets » choisis… ça n’a pas d’importance)
Oui, j’ai conscience de cet éloignement. C’est ma première expérience d’écriture avec images. Je vais essayer de créer des liens plus forts entre les deux éléments. Merci infiniment, Françoise, pour pour ton commentaire très précieux !
si ça marche très bien une petite histoire à chaque image ou pour chaque image son histoire (j’aime beaucoup tout, mais la première et la 3…) (bon la 2 aussi, certes) (et la 4) (merci à toi)
Merci, Piero ! C’est important de savoir ce qui fonctionne mieux ou pas.
Helena, si je lis sans tenir compte de la photo, j’entends des histoires singulières. C’est tout l’intérêt d’écrire avec des photos. Dissociation.
Merci !
Merci de ton appréciation, très importante pour moi !
Mais quelle poésie… ça respire ça respire
on est planant planant à hauteur de balcons
et oui c’est rudement entraînant, comme une cavale
parmi les photos qui parlent….
Oh, merci, Françoise ! Votre appréciation compte énormément pour moi !