En traversant la rue, j’ai vu un collage d’une dizaine de centimètres comme il y en a beaucoup dans le quartier, un coeur couvert d’un sparadrap. Celui-ci, je ne l’avais jamais vu. Le coin supérieur gauche était décollé et recouvrait la partie supérieur du lobe et l’extrémité du sparadrap. Il avait été collé il y a un moment mais le support était vieux aussi, vieil immeuble dont le crépi s’effritait. J’ai redressé le coeur, je l’ai appuyé sur le mur. J’ai vu que c’était un mur de brique. Je ne savais pas qu’on crépissait la brique. Je pensais que les immeubles de brique n’existaient que dans le Nord. Et puis, je me suis souvenu d’une phrase, entendue le matin-même en attendant le bus. Deux jeunes maçons discutaient et l’un a dit la brique c’est bien, le parpaing c’est pas bien. J’ai décollé le coeur, je l’ai replié, je l’ai glissé dans mon carnet. On voyait mieux la brique.
L importance des coins.
dommage pour le rendu des paroles des deux jeunes maçons…me manquent eux là. En plus en vérifiant, c’est le titre. Vàlà, po mieux.
presque une petite atmosphère de Prévert. Cela me donne envie de m’y replonger d’ailleurs.