Perdu dans un rêve. Perdu dans un rêve d’une ville. Ce sentiment d’urgence au dedans. Perdu aux pieds d’une gigantesque barre d’immeuble. Architecture masse des périphéries urbaines des années 70. Vieillit mal. Façade de couleur beige/orange domine, écrase, sans fin. Monstrueuse. Impossible d’en voir ni le bout, ni le haut. Sur les premiers niveaux, protégés par des grilles, immenses parkings aériens où s’entrecroisent innombrables rampes. Impossible de dire ce qui agite dedans. Retrouver au plus vite la voiture. Pourtant impossible. Impossible même d’entrer dans les parkings. Exclu, enfermé à l’extérieur, aux pieds du bâtiment monstre. De l’autre côté, quelques personnes. Les appeler. Indifférentes, indifférentes comme des ombres, pas même un regard. L’angoisse qui pousse au dedans. Mains écorchées contre le béton, mains entaillées contre le métal. Rien, rien qui s’ouvre. Réveil.