Toutes les rues où l’on se perd se ressemblent, quelles que soient les villes, dans les villes bidons comme dans les bidonvilles. Pas les lieux où l’on se retrouve perdu (idiote formule puisque si retrouvé plus perdu), pas les voies qui nous égarent, pas la fausse route qui nous étouffe. Les lieux dont la fin, la seule fin, est la satisfaction de nos faims, des plus banales au plus obscures. Bouffer, boire, baiser. Dans l’instant, dans l’immédiateté. Lieux de perdition disent volontiers les moralisateurs qui ne les fréquentent pas moins. Capitales ou sous-préfectures, venelles anciennes ou périphériques, quartiers chauds ou aires de stationnement, ces lieux ne sont qu’un même lieu partout: on ne s’y trouve jamais perdu parce qu’on s’y trouve pour se perdre.
je suis d’accord pour les trois Bde notre faim, mais il (me) manque le L de liberté – après chacun.e en fait ce qu’il en veut…. (merci à toi)