Les premières lectures de très petite fille, à cinq ans, Pinocchio, dans une version très édulcorée mais qui faisait son effet sur moi, le nez qui ne cessait de s’allonger au fur et à mesure des mensonges et la frousse que cela m’arrive si jamais… Jules Verne alimentait mon imaginaire et mes envies de découvrir le monde, et pour son côté « roman de formation », David Copperfield, de Charles Dickens, offert pour mes huit ans, donc quelques années trop tôt me semble-t-il. Lecture et écriture allaient-elles alors de pair, je ne saurais dire… Je crois avoir précocement aimé écrire dans des carnets, mais je ne relie pas cette activité à celle d’une lecture en particulier. Ce sont les lectures des Alice très certainement, dans la bibliothèque verte, ces polars pour pré-ados tels qu’on ne les nommait pas alors, qui m’ont amenée à écrire à une douzaine d’années un roman policier dont j’ai oublié à la fois le titre et l’intrigue. Le roman ayant terminé ses jeunes jours assez rapidement dans un feu d’été destiné à nettoyer le grenier de la maison familiale mise en vente… De souvenir très précis, aucun, par conséquent.