La Mosson. La Mosson c’est le nom d’une rivière, mais on l’oublie vite. Arrêt de tramway grand format. Sous une tonnelle métallique. Au moins ici ils ont pensé au soleil cuisant de l’été. Quatre rangées de rails séparées par un terre-plein et des glissières métalliques. Quelques bancs modernes et sommaires pour poser ses fesses, mais pas s’alanguir. Tout est de couleur moyenne, beige, gris, moyens. Le long de l’arrêt, des grilles de métal et l’arrière d’un bâtiment avec une frise sur la partie haute tout le long : Leader-Price. Je ne sais pas s’il est ouvert ou si ce n’est plus qu’un fantôme, il faudra faire le tour pour s’en rendre compte. Quelques graffitis sales qu’on ne lit pas. De l’autre côté, un parking et dans le décor des tours d’habitation. Quelques-unes isolées, les autres en barres, toutes de la même hauteur, environ 18-20 étages. Des publicités sur les abribus en verre où sont affichés les informations. Gorgio Armani, 4×4 Peugeot. Pas loin, le stade, la piscine, le rond-point qui mène vers le périphérique. Ici c’est le bout de la ligne qui traverse, droite, tout le quartier, comme s’il avait été dessiné à l’Américaine. Mais pour la vie on descend plutôt aux Halles de la Paillade.
Quartier ludico-commercial. Vaste. A gauche le multiplexe avec son parvis rutilant et sa dizaine de films à l’affiche en pellicule au-dessus des portes vitrées à grosse poignée verticale, accolée à son parking, puis l’avenue. Au-delà du gros rond-point, je sais la statue de Gorges Frêche qui lève un doigt professoral. De l’autre côté, patinoire, restaurant, aquarium aux murs écaillés, boutique de souvenirs, planétarium, désormais intégré dans le complexe « Planète océan », restaurants, et au-delà, bowling, murs d’escalade, bars, Géant Casino, Decathlon, et tout au bout le graal Ikea. Les espaces se sont remplis au fur et à mesure du temps, désormais, il existe tout une galerie à ciel ouvert avec les enseignes phare. Même la librairie Sauramps est venue coloniser le quartier toc.
Le tramway ne va pas jusqu’à la mer. Question de commune récalcitrante à l’agglo. On descend à Etang de l’Or-Pérols. Pour gagner la plage, il faut faire la suite en bicyclette ou en bus. L’arrêt est situé entre une avenue qui fait tampon avec la ville résidentielle de Pérols, villas plain-pied, toits de tuiles et piscines derrière murs et lauriers, et une voie rapide, trois files d’un côté, deux de l’autre avec une bretelle d’insertion. D’un côté vers le palais des congrès et les plages, de l’autre vers la ville et l’autoroute. Au-delà du flux des voitures, comme un mirage, une surface d’eau où planent quelques mouettes. Impossible de traverser.
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