Pénétration dans un salon, à droite à mi-hauteur, sur fond de mur blanc cassé, un cadre au bois patiné, un paysage dedans (combien de fois l’ai-je regardé et je ne m’en souviens pas), quatre fauteuils en osier recouverts de coussins matelassés à fleurs, dominante rouge et vert, autour d’une table basse rectangulaire, le tout posé sur un tapis aux teintes rouge foncé. Côté gauche, la télévision sur son meuble télévision vitres transparentes noires de chaque côté du poste cathodique. Des cassettes VHS dans chaque espace laissé. Belmondo, Gabin, Sissi impératrice, Signoret, Montand. En face, la baie vitrée en trois parties, encadrée de rideaux blancs fumé, pas totalement transparents, balcon longeant vers vue plongeante sur parking puis avenue (plus tard le tramway), blocs d’immeubles identiques, une dizaine d’étages à droite puis à gauche, ciel dégagé vers le bleu au-dessus du reste de la ville. Dans la partie gauche du salon, scindé sans l’être, six chaises massives autour d’une table tout autant. Bois à l’ancienne. Des napperons, un vase. Et dans le buffet qui suit, croisillons sur la devanture, verre jaune à losanges en relief, des ombres de vaisselle. Sur le dessus des bibelots, des photos.
Passé l’encadrement sans porte, traversée à la perpendiculaire du couloir vers la cuisine juste en face. Carrelage blanc moucheté au sol, lustre rouge comme chapeau, juste la place de faire quelques pas. Tout rentre dans le regard. Derrière la porte, frigo, puis rangée de placards beiges au-dessus de l’évier à double bac et de la gazinière, placards bas de la même couleur. Tout droit, une petite fenêtre recouverte de rideau à dentelle au motif à fleurs, vers les branches d’un pin parasol à l’angle de deux arrières d’immeubles. Un sac à pain jaune aux motifs provençaux est suspendu à la poignée. Puis, une porte vers le cellier où l’on sait entreposés les paquets de pates et de riz, les boîtes de conserve, les packs d’eau minérale, les cartons de cadeaux remportés dans des magazines. Le long de l’autre mur, une petite table carrée et deux chaises de cuisine en formica gris des années 70, juste au-dessus une horloge, simple, qui donne l’heure.
Retour dans le couloir, moquette. Tout au fond à droite, après avoir passé la salle de bains, et un bureau à gauche, les toilettes en face, la chambre. Deux lits une place à gauche, recouverts de courtepointes laineuses blanches, des tables de nuit en mélaminé de chaque côté, une entre les deux. Petites lampes de chevet. Tout est bien ajusté. La porte-fenêtre, vers le bout du balcon, un vélo d’appartement, orienté vers la vue. Une télévision plus petite, cathodique toujours. Y sont posés une paire de dalmatiens en porcelaine et un éléphant en ivoire. Sans poussière. Lustre en osier tressé au-dessus, et à main droite de la porte, une armoire incorporée dans le mur, portes KZ beiges. Mais qu’y a-t-il aux murs ?
Belle visite non guidée de cet appartement un peu vieillot. La caméra tourne et explore sans concession.
Merci Helene !
Merci Fil d’être venu visiter cet appartement. ce que la mémoire en a gardé