Du ciment du ciment tu ne plies pas soulève poussière ciment ciment, poussière armée béton de forge, poussant poussière au bout des yeux, escalator dernière muraille, mon cœur tendu va exploser, ciment ciment s’enchoque un brâme, au bout des palmes, au terme d’âme, démarche droit par-dessus l’ombre, rentre dans l’oeuf, le sol est souple et puis déforme, c’est le bâton du dit Montaigne, quand il décrit le beau danger, perceptions soleil janvier, ton miroitant sur l’eau des flaques, saute-s’y bien sans regarder, une seule tête ne peut suffire, n’affirme pas ce que tu vois, rentre plus profond, mets-y la main à deux circuits, poussant poussant, notre embardée pousse à pensées au bout des doigts, souple en sandales et pourtant glisse en bas dessous, la parole file en croix de ferraille, fais ci fais ça, le piège à tours de ce qu’on trame, et puis dévale, la ville en vies colimaçons, la vie coulisse aux va-nus pieds, n’en démords pas, comme en parterre de feuilles, tombées exprès, semant semailles, pensées partout où tu circules
Dedans je creuse par-delà la terre, déjà versée dans l’autre hémisphère, passée de l’autre côté comme en terre d’élection, des déserts palestines alors qu’il fait si froid contre la vitre du train, ils n’allument aucun chauffage à cinq heures, avec moi n’y a que des femmes, c’est l’avant-aube, nos pieds amorcent un déglingué tapotement pour tenir chaud, les rugissants sous les godasses, les plaies les feux sous les talons, passé plus de vingt ans, escalader les RER, les ambianceurs du B, du D, et puis du C, du E, depuis cinq heures au p’tit matin jusqu’à sept heures dans la soirée, parfois plus tôt, les pieds ça dépendait d’l’emploi du temps.
Merveilleux textes ! Merci, Françoise, pour nous donner une perspective si différente des sols !
Merci infiniment Helena, ça me fait très plaisir de vous lire !! je vais immédiatement découvrir vos errances 🙂 Belle journée à vous surtout