"parlez moi du sous-sol", dit le personnage; je cherche l'arbre qui fera l'arbre, je couvre la scène avec une herbe artificielle, raphia teint cousu brin par brin qui sent le foin, lés de Deux mètres sur 10 qui couvriront les 80 m2 de la scène. Je lis premier amour sur un banc. Je vois ma grand-mère dans une poubelle et plus tard je dessine une poubelle pour qui perd sa dent. Je peins un grand cyclo pour le désert de Winnie sur ce plateau de cinéma où on filmera Madeleine. Je dresse un mur et fait rouler une échelle, je pose un chien à trois pattes entre Ham et Clov et la voix dit : "noir clair dans tout l'univers". Je n'ai pas marché sur le pont Samuel Beckett, je ne suis pas entrée dans l'école, je n'ai pas emprunté la rue Samuel Beckett de Paris ni aucune autre d'ailleurs. Pour aller de la rue Louise Bourgeois au square Samuel Beckett dans le treizième arrondissement il faut sept minutes en bicyclette ... quant au chemin Bram Van Velde il est en Suisse dans le canton de Genêve
Loin du centre historique du Mans la rue samuel Beckett. C’est une rue courte ou contre-allée aire de stationnement d’une cité HLM, située entre une rangée de huit immeubles comme un seul bloc de onze étages et le boulevard Nicolas Cugnot (ingénieur militaire français 1750/1804 ayant conçu le premier véhicule automobile): voitures (si l’on en se réfère à la vue aérienne), trois rouges pour vingt deux blanches, les autres de couleurs sombres rangées en bataille; une seule place libre. En zoomant dans l’image à hauteur de passant — il n’y a pas de passants la rue est dépeuplée —, on remarque de nombreuses places libres sur le parking; des arbres asphyxiés séparent la rue Samuel B du boulevard. Des haies taillées, parallélépipèdes malingres, longent le trottoir du côté des immeubles. Une voiture tourne à l’angle de la rue et du boulevard: c’est quelqu’un au volant d’une automobile gris métallique et personne à aucune des cent vingt et une fenêtres des huit immeubles à sous bassement rose et à porches d’entrée rouges. Volets roulants clos : un sur trois. Une antenne parabolique bée à hauteur du cinquième étage (dernier bâtiment à gauche). C’est par la rue du vieux Candol qu’on s’engage dans la rue Samuel Beckett à proximité du Centre Hospitalier Mémorial France Etats-Unis de Saint-Lô, Services d’urgences. La rue S.B. qui est une voie sans issue ou un cul de sac, avec ses aires de parking, dessert des immeubles résidentiels blancs de construction récente, de larges balcons vides plongent vers les pelouses proprettes et leurs petits arbres ébouriffés, des grilles séparent les immeubles de la rue, droites et noires. Ici tout est calme; de grands vides font place au ciel gris. Il faut quarante et une minutes à pied pour rejoindre l’école au quarante huit de l’impasse Léon Schweitzer où trois cent vingt quatre élèves, hors pandémies, (345 suivant d’autres sources), se rendent à pied, en bicyclette ou dans le véhicule motorisé d’un de leur parent, chaque matin. L’école Samuel Beckett est « un bâtiment moderne éco-responsable construit pour partie en bois, savant mélange entre praticité et beauté architecturale au cœur d’un quartier prioritaire ». Sur la photographie une quinzaine d’enfants tiennent un long ruban bleu blanc rouge ils sont devant la façade de verre quand sur la vue aérienne c’est un grand trou de terre qu’on voie et la grue dessine l’ombre d’une croix.
Merci Nathalie. Grande envie d’aller marcher sur un chemin Bram Van Velde.
Tiens moi aussi .., est-ce qu’il
Y a une rue Pierre Semard en Suisse?
Pas sûr
Par contre il y a un horloger suisse à Valence, rue Pierre Semard et un chalet de vacances à Chamonix avec vue sur le Mont Blanc.
C’est nul : on voit pas la mer !
Oh mais Nathalie, on y est à fond, de l’extra-affectif en fond gris à la tentative d’approche par procédé disséquant dans le second paragraphe, on construit un pont,
l’extra-affectif en fond gris ça me plait beaucoup cette formule ( le fond pourrait-il être rose quelques fois? )Merci Catherine
Bonjour Nathalie
Je ferais bien le trajet depuis la rue Louise-Bourgeois jusqu’au square Samuel-Beckett, là, maintenant… Ça me rappelle de très bons moments dans le treizième.
Bravo pour les deux textes !
Merci Fil. Le treizième, la dalle du théâtre 13, les immeubles peints qu’on découvre en sortant à Glacière… je ferai bien cette balade d’un B à l’autre a pied ou à bicyclette