Parce que l’éphémère du monde est douloureux… s’éloigner!
Une goutte d’eau dans laquelle se reflète l’éphémère du monde… et des gouttes d’eau le long d’une courbe virtuelle … et un jet d’eau en forme de corolle au centre d’un bassin octogonal en béton dans lequel des enfants qui ne peuvent payer la piscine se baignent aux premières chaleurs… et une large allée en gravillons et bitume parallèle aux côtés du bassin dans laquelle se reposent des personnes sans-abri … et une pelouse aux graminées en goguette qui accueillent la merde des chiens errants, gazon accolé de part et d’autre au bassin, comme deux poumons autour du cœur, le jet d’eau réduit à la taille d’un gros point noir, le bassin à celle d’un écrou A4 , en guise de tilleuls de grosses pustules vert-anglais bien alignées, le tout clos par des toits aux ardoises anthracite … et un enchevêtrement de lignes épaisses qui tissent un filet dans lequel sont enfermés la goutte, les gouttes, le jet d’eau, le bassin, l’esplanade, réduits à des formes incompréhensibles … et une ville dans les méandres de la Seine … et une région au bord de la Manche… et un pays à la forme octogonale… et un continent tout vert jusqu’à l’océan … et la terre bleue comme une orange… et …