De l’eau qui bout dans une casserole où s’effondre lentement une poignée de spaghetti poussée par le dos d’une cuillère qu’il tient de la main gauche tandis que sa main droite ajuste la puissance du feu sur la gazinière bon marché dans un coin de la cuisine à côté de l’évier en face du frigo et les murs vert pomme du petit rectangle attribué à des fins vitales petite pièce mitoyenne de la chambre et son unique fenêtre au milieu de centaines d’autres fenêtres d’un immeuble de dix-sept étages au-dessus d’une rue très bruyante et animée coincée entre le palais des beaux-arts et un arc de triomphe perçant un ciel vaste troué d’immeuble tous plus gigantesque les uns que les autres jusqu’au fleuve qui rapetisse au milieu d’une région plate et agricole dans un pays aux frontières bien gardées voisin d’autres territoires certains amis d’autres moins selon les tendances du marché global de notre boule bleue commune au milieu d’un vaste espace sidéral noir et silencieux traversé d’objets qui n’en feraient qu’une bouchée.
Ah, c’est drôlement bien !
Oui, superbe et très efficace, ce traveling arrière en une phrase. Je n’ai pas regardé la vidéo mais en lisant les quelques contributions j’essaie de deviner… Très précise la tienne en tout cas, bravo !
Oh oui, ça fonctionne vraiment bien et c’est fort
Génial, on a presque l’impression de chuter en arrière tellement le zoom arrière est violent !
J’aime bien l’idée que les « spaghettis » se fassent dévorer en une seule bouchée…merci de la lecture.
Aspirer le spaghetto, tout un art.
Bonjour Romain,
dans les lectures en zoom arrière, j’arrive ici en milieu d’aprem, et le motif des pâtes me ravit, ton texte en métamorphose est un délice !
Le zoom arrière parfait et efficace !
Merci !