Au « carrefour de la déportation » après la maison d’arrêt de Fresnes, il y a un rond point, au centre de la végétation, arbustes, fleurs, sauvages, et même arbres, il est traversé de 2 grandes allées, esplanades plantées, d’arbres et verdure, herbes, gazon: pour faire passer l’A86 à travers la ville de Fresnes, ville issue de l’habitat pavillonnaire des années 50, typique de cette banlieue sud, plusieurs rues et rangées de maisons, une génération urbaine, a été détruite et un immense tunnel a été construit pour faire passer le flux dense, toujours dense des voitures, en superficie, une végétation qui vibre au vrombissement des véhicules.
Une Armoire électrique de rue, coffre en béton et portes en métal blanc, avec deux poignées défoncées, un triangle jaune cerné de noir, au centre un éclair noir, un triangle équilatéral de 10cm, rouillé, un peu tordu adossé à un grillage qui entoure un espace de terrain vague, terre et herbe: le 27 octobre 2005 deux jeunes de 15 et 17 ans, Zyed et Bouna de Clichy sous bois se réfugient dans un local électrique sur un site EDF lors d’une course poursuite avec des policiers, ils s’y cachent pour leur échapper et meurent tous les deux électrocutés.
Une vitrine en verre qui fait tout l’angle de la rue, est recouverte d’affiches de chanteurs déchirées et de pub de dépannage, avec de la peinture blanche qui empêche de voir à l’intérieur, une porte vitrée avec un gros verrou: depuis 6 ans le magasin Bazar à l’angle du RER est vide d’un jour à l’autre cette multitude d’objets colorés, peu utiles, en plastique, venues de chine et réunissant des clients de partout, d’âges et d’apparence multiple, est fermé, à l’arrêt comme dans une boucle temporelle.
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