Arrêt de bus Vincent Van Gogh, Paris. Se trouve rue Vincent Van Gogh, tout contre le campanile de la gare de Lyon qu’ on ne voit pas sur l’image. Ce que l’on voit, au premier plan, c’est un à plat d’asphalte barré en diagonale de deux bandes blanches, l’une vers la droite, l’autre la gauche gauche, continuées par une diagonale gauche droite plus large divisée en deux segments, elle même terminée par une ligne horizontale de quatre épaisses bandes blanches : deux de longueur semblables deux nettement plus petites, pour donner l’impression de disparaître dans un léger surélevement de terrain en béton, lui même supportant une autre plaque d’asphalte. La première plaque d’asphalte est à l’usage des véhicules à moteur comme le montrent deux voitures noires au fond de l’image, la plaque d’asphalte surélevée est à l’usage des piétons comme l’indiquent deux têtes, l’une chauve, marchant vers l’objectif et penchée vers le sol portant un masque ; l’autre ornée d’une longue chevelure blonde, s’éloignant de l’objectif. A environ un mètre cinquante au dessus de la tête chauve, on peut lire le prénom Paul, posé en lettres noires sur la façade d’un immeuble. Le prénom de Gauguin, juste au dessus de l’arrêt de bus Van Gogh, sur lequel on peut lire une invitation a se fournir une carte Visa black pour les achats les plus coûteux, comme des tableaux. Le fond de l’image est occupé par un grand immeuble blanc percé de fenêtres noires qui masque le ciel. Sur la façade est écrit en lettre rouges, comme pour le vermillon qui en contenait, le mot Mercure. On dit que c’est le mercure qui causa la cécité de Monet et déclencha les troubles neurologiques de Vincent.
C’est à Asnières sur seine, le port Vincent Van Gogh. La Seine se trouve derrière l’objectif, on imagine son clapotis, noyé dans les bruits des moteurs qui circulent sans discontinuer sur le pont de route à circulation rapide qui la traverse. A l’horizon de l’image, deux immeubles, l’un bleu car ses fenêtres reflètent le ciel, l’autre blanc et, à droite, un long rectangle de béton plat. Quatre hampes à drapeaux vides sont visibles devant ce rectangle. Sans les drapeaux, difficile de dire s’il s’agit d’un bâtiment administratif, sportif ou abandonné, d’autant qu’un épais bouquet d’arbres masque l’essentiel de la bâtisse. L’autre côté de l’image est également occupée par un bouquet d’arbres. Entre les deux s’étend un terrain vague, couvert d’herbe rase et brûlée par endroit, ce qui laisse à penser que nous sommes en été. Avec cela qu’un grand ciel bleu se déploie au dessus de la scène. Au premier plan de l’image, fermant l’accès au terrain vague, une grille de ferronnerie verte et rectiligne, en escalier, à tiges de fer verticales. Tout au fond, le terrain vague est délimité par un mur situé sous une rangée d’arbres elle même situer devant l’immeuble aux fenêtres bleues. Sur ce mur on peut lire des mots écrits en lettres épaisses et colorés de blanc , de rose et de bleu. On distingue les lettres RAROCR mais les autres sont trop floues. Si l’on parvenait a escalader la grille avec un chevalet portatif, on pourrait certainement s’installer dans ce bout de nature mourant pour peindre sur le motif, tout contre le port Vincent Van Gogh.
Pavillon Van Gogh. Le ciel est gris, épais, sombre, menaçant. A droite de l’avant plan, sur un carré d’herbe pâle, un arbre maigre et dénudé. Posé à ses côtés, un poteau de métal se lequel ont été rivés une poubelle verte et un panneau de sens interdit presque entièrement délavé. Juste devant la poubelle, quatre piquets de métal torsadés reliés entre eux par une bande de plastique blanche à bandes rouges, ou l’inverse, délimitent un espace de la taille approximative d’un corps. De l’autre côté du premier plan de l’image, sur le versant opposé du carré d’herbe tout aussi pâle, un panneau tournant le dos à l’objectif que l’on devine pouvoir être un céder le passage. Il n’y a aucune personne sur l’image. Juste derrière le panneau, pousse un rachitique arbrisseau dont on ne peut dire s’il survivra même si son allure indique une claire volonté de se maintenir debout malgré sa faible constitution. Entre les deux carrés d’herbe pâle, un chemin d’asphalte gris sombre s’enfonce brutalement vers le fond de l’image. L’œil s’y trouve à la même hauteur que sur le «champs de blé aux corbeaux». Les champs de blé ici remplacés par la maigre pelouse. Au fond de l’image, barrant la perspective de sa présence lisse et rectiligne :un bâtiment bas à la façade entièrement faite de verre. Elle reflète rigoureusement le gris du ciel et est surmontée sur sa partie bétonnée de l’inscription: Pavillon Van Gogh. Nous sommes à l’asile psychiatrique de Poitiers.