À Lisbonne, rue longue, étroite, aux gros pavés gris, façades en azulejo du début du 20ème siècle, un matelas deux personnes étalé sur l’un des balcons en fer forgé. Un seul immeuble datant des années 40, tout en pierres, trois étages, vérandas. Homme en bleu montant la rue, les yeux rivés sur le trottoir, sac sur l’épaule droite. Un garagiste de quartier, une seule voiture visible à réparer. Personne ne s’en occupe à cet instant. Une femme sur le pas de l’une des portes porte sa main à la bouche comme pour étouffer un cri d’horreur ? Au Brésil, une longue rue poussiéreuse, avec un arrêt de bus où attend, assis, un jeune garçon lisant un livre. A côté, un camion remorqueur où sont accoudés deux hommes en grande conversation. Derrière eux, une vieille coccinelle beige repose dans l’herbe foisonnante. Une voiture rouge passe. Une femme se protège les yeux du soleil et se dirige vers le supermarché «Merizzy Marijó ». Au loin des collines boisées. À Barreiro, un homme accoudé à une poubelle. Arbres sans presque plus de feuilles. Automne et ciel bleu. Un palmier gigantesque dépasse l’immeuble rouge, à côté des petites villas délabrées. Un mélange de neuf, de vieux, de cassé, de gris, de bout du monde. Beaucoup de choses vendre.
trois univers à découvrir
La démarche aléatoire dont parlait François permet ces découvertes.
Bonjour Helena,
Des univers un peu étouffants pour les îles au grand vent, berceau de nos anti-cyclones, mais le temps ma bonne dame…
Tout à fait Catherine ! Des univers qui ne font rêver que par leur nom.