Après avoir franchi la porte je fais 4 pas, je suis au centre de l’entrée majestueuse et sombre, aucune fenêtre seulement un grandiose lustre de verre. A main droite une porte vitrée à deux battants s’ouvre sur la salle à manger, meublée d’une longue table recouverte d’un molleton et d’une nappe en tissu damassé épais, décor de fleurs satinées et bordée d’une dentelle brillante. Douze chaises cannelées à haut dossier encerclent la table, à l’une des ses extrémités s’amoncellent des journaux, du courrier et des papiers de toutes sortes. Le mur de gauche est une cloison de plusieurs portes vitrées qui se rabattent les unes sur les autres pour agrandir la pièce en un double séjour de 60m2. Dans cette deuxième pièce un salon Louis XVI composé de deux banquettes, 4 fauteuils, 4 bergères, une table basse et aussi quelques vitrines exposant des bibelots, des figurines, véritables chinoiseries. Côté rue, sur toute la longueur, une terrasse borde ces deux pièces.
Retour au centre de l’entrée, face à moi une double porte à quatre vantaux, recouverte d’un miroir géant qui me reflète à l’infini, cela m’impressionne comme un labyrinthe, une attraction de fête foraine, une salle de danse! Derrière cette curiosité, la chambre de mes arrières grands-parents d’où s’échappent des bruits, des sons bizarres, des râles. Pour l’avoir entraperçue, je sais qu’au fond de cette chambre, il y a une salle de bain.
Retour au centre de l’entrée, à gauche un petit couloir qui fait office de cellier, il mène à la cuisine spacieuse et lumineuse, au dessus de l’évier une grande fenêtre rectangulaire et à droite du frigidaire une porte vitrée qui s’ouvre sur l’escalier de service et la cour intérieure.
Retour dans l’entrée, au ras de la porte (tout de suite à gauche, avant d’avoir fait les quatre pas), un long couloir où enfants avec mes frères nous rodions nos voitures à pédales. Au bout de ce couloir….