Liste des protocoles possibles pour finir en feu d’artifice funeste au cœur de la ville. Protocole simple, ne pas regarder en traversant le passage piéton. Au moins quarante pourcent de chances. Trop peu. Trouver l’immeuble le plus haut de la ville, sonner au dernier étage, s’engouffrer, sauter, un peu comme à la fin du film, le Modèle, « le bonheur n’est pas gai ». Trop cinématographique. Vu et revu. En plus c’est une demi-fin, elle ne tue que ses jambes. Est-ce un protocole raté ? Comment bien réussir son protocole conclusif ? Ce qu’il faudrait c’est peut-être un petit protocole de petite fin bien discrète, façon Gervaise dans la cage d’escalier ? Y aurait-il un père Bazouge pour assurer le protocole d’emballement du corps avec force et tendresse maladroite ? « c’est moi, Bibi-la-Gaieté, dit le consolateur des dames… Va, t’es heureuse. Fais dodo, ma belle ! ». Non, la ville est anonyme, chaque jour combien crèvent dans les coins sans qu’on les remarque, du moins sans qu’une odeur de putréfaction n’alerte les voisins pour qu’enfin, le protocole terminale se fasse-pompiers-légiste-mise en bière et peut être même le sacrosaint protocole religieux, même si l’on ne sait pas si le mort croyait en Dieu ni même si quelqu’un sera dans le cortège protocolaire ? On emballe les morts et puis c’est tout. Parfois, un feu vient clore le protocole, mais sans artifice.
trop dangereux, trop définitif et rien à raconter. à moins de convaincre un(e) comparse.
L’histoire ne dit hélas pas ce qu’il en fut! 😉
Un humour un tantinet noir, qui fait du bien !
Merci Marie-Caroline !
petit effet cathartique oui, un peu d’humour noir pour voir la vie en rose 😉