Derrière les silences, mon corps. Silences, parois transparentes qui ne cachent rien, pas comme la haie touffue qui dissimulerait tout, corps fondu dans la masse végétale, rêve presque fœtal …Rien de tout ça, les silences de la peau à vif, mise à nue sans arbre derrière lequel avoir honte, sans répit, à bout de souffle. Caché, trouvé ! Il aurait envie d’aboyer mais il se tait. Bouclier de pacotille, le silence. La moindre question venue du dehors le transpercerait, remuer le couteau dans la plaie, même les métaphores peuvent le blesser, ce corps de derrière les silences. Mon corps. Brouhaha intérieur, ça crie, ça pince, là comme ça, oui bien sûr on n’entend rien, du dehors, mais du dedans…crissements, machine rouillée sans dégrippant, dire aïe ne sert plus à rien, personne pour entendre les silences contrariés des corps solitaires acculés dans les coins de nulle part. Le déposer là, partir, n’avoir plus à écouter ses jérémiades souterraines et sournoises, pouvoir lui dire ta gueule, ou même le saluer, les jours où la douleur semble disparaître. Feindre un discours du type salut ça va ? comme face à ce vieux pote que l’on croise par hasard. Mais cet aléa n’existe pas, sauf dans la mort, peut- être? Ce seul vrai silence de mon corps.
Étrange dialogue avec ce corps promis au silence. Plein d’interrogations aussi. Beau moment.
Merci Jean Luc contente que mon étrange dialogue t ait plu!
Ces faux silences du corps… Ce qu’on lui intime parfois, sans qu’il n’obtempère. Le corps en aurait long à dire.
Et oui, un seul vrai silence.
Merci Perle!