Je te VOIS comme une ombre fugitive,
Je te vois COMME, à peine esquissé,
Je te vois comme une silhouette longiligne,
Je te vois comme ébauche de futurs encore ignorés.
Je te VOIS comme un passé qui hoquète,
Je te vois COMME retenu par d’invisibles fils d’une proie tapie aux aguets,
Je te vois comme enfant découvrant la vie,
Je te vois comme étonné par ce que tu découvres, de cette vie-là.
Je te VOIS comme tâtonner dans des espoirs déclinants,
Je te vois COMME plongé dans une piscine de bubble-gum,
Je te vois comme ange funeste irrésolu,
Je te vois comme exilé aux îles Kerguelen, sans bateau de retour.
Je te VOIS comme parti pour un voyage sans bagage, sans boussole, bientôt sans mémoire,
Je te vois COMME un ermite renonçant à la fréquentation ordinaire des hommes,
Je te vois comme le navigateur où la mer décidera, et puis c’est tout,
Je te vois comme celui qui sait le combat inégal.
Je te VOIS COMME celui qui regarde les étoiles,
Je te VOIS COMME rideau de pluie, tout se brouille, pluie, vagues, houle, mêlées,
Je te vois comme si ma vue s’absentait …
Annick NAY – 11 Juillet 2021
bien, la rythmique des gras ! me suis permis cliquer «image mise en avant» pour qu’elle apparaisse en vignette sur page d’accueil…
ok Merci Je suis tjrs assez étonnée par l’espèce de congruence que peut provoquer une proposition d’atelier, le rythme s’est imposé quand il s’est agit de mettre en ligne le texte, ( le gras comme une intonation différente si le texte était lu) , puis j’ai retrouvé cette photo complètement oubliée ds mon ordi. Et quand je relis le texte, la thématique autour de voir/pas voir et une échappée sur la mémoire et l’exil. Je n’en dirai pas plus mais merci à vous et merci à Sébastien pour cette belle énergie de l’ écrire-partagé.