Je te dévore comme un océan un jour de tempête rageuse, comme le raz-de marée qui nous a réveillé.
Je te dévore comme un poisson pris dans les mailles d’un filet.
Je te dévore comme une huitre pêchée sur les rochers.
Je te dévore comme un panier de coques, de couteaux et de bigorneaux ramassés au petit matin.
A marée basse, je te dévore et te dévore encore.
Je te dévore comme la blancheur des galets polis par les vagues.
Je te dévore comme un grain de sable emprisonné entre les orteils.
Je te dévore comme la marée qui monte à grande vitesse.
Je te dévore comme le goémon frôlant ta peau par surprise.
Je te dévore comme les marques de coup de soleil sur les cuisses rougies.
A marée haute, je te dévore et te dévore encore.
Je te dévore comme un vol silencieux de goéland sur le ciel azur.
Je te dévore comme le large appelle au voyage.
Je te dévore comme un courant glacé venu des profondeurs des abysses.
Je te dévore comme une sieste sous le parasol clair.
Je te dévore comme le vent joue entre les oreilles.
Je te dévore comme les éclaboussures de la houle.
Je te dévore comme les traces salines sur la peau brunie.
Je te dévore comme un souvenir qui ne reviendra plus.
un bon souffle d’air iodé pour redonner des forces
Merci 🙂
J’ai beaucoup aimé cette proposition. Un peu déroutante au premier abord puis très amusante !