Liberté et transgression, chacun dans son sillon du champ fraichement labouré, on s’éveille trempé.
Moiteur dans l’humidité d’une fin de mousson pour la première fois loin de l’habitude.
Le roulis imaginaire d’un lit d’enfant entre la table pour les repas et le rideau fleuri avec l’odeur omniprésente de la chicorée.
La joie de se caler contre un corps chaud déjà endormi et la lune qui danse dans ses cheveux.
La peur sous la tente, enveloppée par tous les bruits de la forêt qui découpe le sommeil en tranches fines.
Le support de ceinture d’une vieille 4L qui mord les reins arrêtée au bord d’une route.
La petite lumière qui crée des ombres dansantes et inquiétantes, perceptibles même les yeux clos.
La tristesse d’être toujours dans ce même lit mais seul.
Les draps râpeux dans cette chambre d’enfant avec les posters jaunis comme dernière image.
Le clapotis de l’eau, le coassement des grenouilles en pleine saison d’amours et lui cherchant le sommeil sous la moustiquaire.