Source de mon enfance source de légende les larmes de Berthe de Joux pleurant son amant pendu source d’un amour perdu parfum de drame que d’états d’âme eaux froides du péché empêché oser la rencontre au loin déjà un éclat bleu vert une émeraude en plein bois me laisse sans voix l’œil attiré aimanté le pas pressé de près happé par le gouffre turquoise porte translucide vers l’Atlantide de nos vies chagrins enfouis mémoire engloutie dans le silence et l’immobilité des profondeurs cristallines y plonger tout entier s’y perdre s’y noyer s’en repaître et renaître le pinceau à la main trempé dans le bleu des rêves azur outremer ou cobalt pinceau qui dégouline source divine
merci pour ce travail sur les infinitifs et participes présent, ça rajoute transparences de peinture à cette aura de légende… (je crois être allé la voir cette source bleue d’ailleurs, si pas loin de René Char…)
Merci, François, pour ce retour. La Source bleue dont il est question ici est située non loin du Lac de Saint-Point, à la frontière suisse, et il paraîtrait même que ce joli lac entouré de sapins abriterait un village englouti… autre légende donc.. pour un autre texte peut-être…
Prise au chant des mots, de leur musique… tout coulerait de source ? 😉 juste un détail, je crois que le balai a chassé le ballet !
Merci, Marlen ! Moi aussi j’ai pris un coup de chaud en écrivant ce texte : je vais chasser l’intrus de ce pas !
Zoé, je me trompe de texte, je viens de lire le dernier posté ici, où il est question de balai !
Bonsoir Zoé, très belle musique pour ce texte et nous avons des thèmes communs je crois! Le pinceau qui dégouline me rammène à l’enfance….Belle soirée!
Merci, Sandrine ! Vous soulignez le côté musical du texte, je prends car, souvent, je pense plus en termes visuels que sonores…