Tu vois le lac d’en haut. Comme un œil blanc au milieu de l’image. Comme l’œil crevé du chat. Il y a cette barque au milieu du lac. Une femme s’y tient assise. Sa silhouette blanche. Une vieille femme. Sa chevelure épanchée sur l’eau. Grise. La barque encalminée elle pourrait disparaitre aspirée par l’eau ; elle pourrait, emportant la femme. La noierait comme l’enfant que tu fus. Et la barque s’engouffre. Elle a plongé. À peine un remous. Sur le rivage réapparait le corps: une petite fille pas plus grande qu’une poupée. Tu tires dessus pour qu’elle redevienne vieille.
(nulle part il n’est dit que Charon ait été, soit ou serait un homme- une femme- un fantôme) (ça ne veut pas dire non plus qu’il s’agisse d’un début – non plus que d’une fin) – allons-y (de concert…)
Nous y allons -y … Merci pour la lecture Piero
Attirante, votre Dame du lac. Merci Nathalie.
Merci d’avoir porté un regard sur cette ombre
Ai plongé dans ton lac, dans ton rêve… ai vu la dame blanche, ses cheveux épanchés au-dessus de l’eau grise…
Plaisir de se retrouver là…
J’ai bien cru croiser Raymond Chandler et sa dame du lac entre tes lignes. Merci.
Quel claque, ouah! Onirisme, symbolisme, fluidité… merveilleux! Ombre puissante.
quelle image forte, merci
Nous n’en finissons pas vieillir et toujours la petite est de plus plus vivante. Souvent je me dis ça. Je détourne ton texte dans cette sororité. Merci Nathalie.
Oui, merci Emmanuelle j’aime ce détournement
Superbe ! Et la chute du texte !
Merci Chère Gracia
— Il y a eu un coup de feu, au lac ?
— T’inquiète : c’est Nathalie qui tire sur sa poupée…
finalement je vais l’écrire ce roman policier
Merci Nathalie! Je me suis également laissé emporter par la chevelure grise épanchée sur l’eau de la vielle dame. Merci pour l’univers!
Superbe texte qui remue…
Quelle force dans ces quelques lignes !
Merci beaucoup Laure