Naviguer, pourquoi, un vent frais, presque grand frais, un clapotis, des iles plus loin, je suis sur l’eau je navigue comme ça depuis un bon moment, le vent fraichi, l’eau commence à s’infiltrer dans les bottes, sous le bonnet, les mains gèlent, je ne perds pas de vue l’île devant. Je suis au raz de l’eau, je suis au prés, le vent fraichit encore, ça commence à être un peu plus sportif. il faut garder l’écoute bien en main et négocier le clapot qui se présente devant l’étrave, ça se présente bien, je pourrais virer un peu plus tard, pour le moment je garde cette allure. Faisant chaque geste précisément : regardant bien le réglage de la voile, vérifiant l’étarquage, si ça faseye ou pas, il faut que le réglage soit bon pour pouvoir avancer, presque au moment où une rafale vient cingler le bateau, je vire. La voile bat au-dessus de ma tête, vite après la bascule du changement de bord, il reborde et règle au prés, reprend le réglage de l’autre côté, il n’a vu personne, le plan d’eau est désert, pourtant il sait que quelqu’un d’autre est sur l’eau aussi, cherchant des yeux l’autre bateau, il continue sa route cette fois avec comme amer la pointe du cap. Il fait encore plus frais, le vent s’est stabilisé. L’eau cette s’est infiltrée sous les vêtements. Les mains sont encore plus gelées mais il part au surf, cri de joie, vitesse et course, ça siffle de tous les côtés, on a payé le louvoiement, et maintenant c’est la délivrance… quelques minutes de bonheur et on recommence, au prés…..
j’ai retrouvé des sensations de régates du temps de mon adolescence bretonne
clapot étrave réglage de la voile filer son cap
merci Isa « pour ces quelques minutes de bonheur et on recommence… »
Je voulais savoir si je me souvenais, j’espère avoir gardé le pied marin et heureuse de le partager!!!