Mon périple semble si petit vu de haut. J’entends le rire des pigeons. Je pensais qu’ils se ressemblaient tous mais peut-être qu’ils me suivent et que je croise plusieurs fois les mêmes d’un quartier à l’autre. Quoi qu’il arrive, eux arrivent toujours avant moi. Je suis à 152 mètres du sol, au sommet de la flèche de Notre Dame de Rouen. J’observe la ville qui m’a vue naître, celle où il est hors de question que je meurs. Cette ville coupée en deux par la Seine grise et souillée, les toits d’ardoise. Le contraste de deux rives qui s’opposent. Je me concentre sur mon trajet habituel, cherche des raccourcis. Inutile. Je ne compte pas rester ici. Autant profiter de ce nouveau point de vue pour regarder plus loin, toujours plus loin, loin de tout.