Mes mœurs sont crépusculaires je guette mes proies à la tombée de la NUIT quand le soleil s’éclipse que sous les ronces rampe toute une vie grouillante qui s’achemine vers les clairières NUIT j’aime l’incertitude entre chien et loup quand le jour s’immobilise avant la NUIT quand les iguanes descendent vers le fleuve je me terre au pied des arbres comme racine noueuse quand la NUIT monte sous les arbres je fige mon sang NUIT de l’iguane visage syncopé d’Ava quand l’alcool brûle les veines pour que la NUIT tourbillonne festin de danses et rêves ébauchés suis-moi dans ma NIGHT ma NUIT exubérante ou ma NUIT opaque percluse NUIT sans écho sans plus pouvoir ÉCRIRE quand la NUIT ne veut plus de moi le fleuve ÉCRIRE ne circule plus NUIT ai rêvé d’un boa restrictor NUIT il serrait ma poitrine m’étouffait NUIT il m’a avalée NUIT des forêts primaires NUIT plongée dans mémoire archaïque NUIT retourner dans les grottes avant la NUIT de nulle lune NUIT des craquements de branches NUIT aux froissements indistincts NUIT des chamans muets NUIT on ne sait rien du feu NUIT la peur à l’état brut NUIT du guetteur NUIT ni love ni hate seulement la faim NUIT ma vision infrarouge NUIT elles viennent à moi sans crainte NUIT cette curieuse racine terreuse NUIT je les attends mes proies NUIT je déroute leur instinct NUIT de la dévoration NUIT quand il est trop tard NUIT
Ambiance étouffante et rythme pulsent ce texte.
Merci beaucoup pour votre écho
J’aime beaucoup, le rythme, le mot qui revient mais qui s’en va déjà car porté par le [i] qui s’échappe, tout en sonnant comme une sentence, bref je sais pas si je suis claire, mais j’aime beaucoup !
Très claire, merci beaucoup Lamya.