BOOST 9 – #70# #237# #134#
Frémissements, halètements, soupirs … Assoupissement interrompu, alerte , peur, tétanisé. Ne pas bouger, tous les sens aux aguets, écouter, ressentir, se calmer, observer sans l’ombre du moindre mouvement. Dialogue intérieur : rêve ? divagation ? Ai-je réellement entendu ? Plus un bruit . Rien. L’immobilité me protège, croyance, réalité ? Impossible de trancher. L’impuissance submerge. Lancer la vocalise la plus tonitruante possible .
La faucheuse passe, repasse, est passée, repassera. C’est ainsi. Le désarroi, l’injustice, la tristesse, le chagrin, la colère, pourquoi ? pourquoi ? POURQUOI ? pourquoi maintenant ? Le temps n’est pas compté à l’identique pour les uns et pour les autres. Il y a des temps longs, des temps moyens, des temps courts , des temps ignorés, hors perspectives. Nul n’a à sa main la mesure de son propre temps. Alors, nous avançons, chacun à notre rythme, sur les chemins, ici ou par-là , plus ou moins sinueux. Des chemins créatifs, vivre est un art, l’art dilate le temps vécu, éprouve notre subjectivité, repousse le mot « FIN » . Ecrire, peindre, sculpter, chanter, jouer, déjouer, amplifier cet espace investi avec cœur, ce souffle essentiel qui nourrit notre intériorité, notre relation au monde. Comme un renouvellement permanent. Un renouvellement partagé. Et puis, fermer les yeux.
Sourire, penser à l’absence , penser à l’absente, penser à l’absent, hors de vue, certes, mais non sans lien. Il y a eu, ce qui fût, des traces tangibles. Laissons-nous des regrets ? Abandonnons- nous nos amours, trahissons- nous nos amis ? Laisser à chacun des traces singulières. Un sourire, un regard, un texte, un dessin, une photo, une conversation, des goûts partagés, des mises en commun, quelques querelles sans doute, bien dérisoires aujourd’hui. … L’absence ne résigne pas. Le présent, ses mouvances, ses contradictions, ses recompositions nous traversent. Fermer à nouveau les yeux .
J’aime beaucoup le dernier paragraphe, il m’a emporté, merci.
Bonjour Clarence
Merci pour ta lecture et pour tes mots
Le passage sur l’absence, les questions qui viennent l’appuyer. Fort. Et ce rapport au dimanche, comment on l’habite, le traverse. Et puis le printemps, ça me rappelle un de tes textes où tu abordais les différentes saisons… c’était il y a un peu plus d’un an… ça me plairait de le relire…
Merci pour ta lecture … et ta mémoire . Je ne me souviens plus du tout du texte sur les saisons Je vais regarder si je le retrouve