(Pas de titre)

(première pause clope s’impose)

Cela fait une heure et demi que je tourne autour du texte issu de l’exercice du mardi 05 novembre 2024, que j’écoute en boucle la chanson de fin de texte, que je sens passer par mes yeux, y compris ceux de la peau, ceux des os, ceux du sang, et ceux que j’ignore encore, bien plus, bien mieux, que quoi que ce soit que je puisse écrire ici et maintenant. Las, je sens bien que c’est un de ces matins où je ne peux pas ne pas. Où il vaut mieux que je fasse, quitte à mal. Tant pis.

J’ai vu passer la photo ce weekend. Avec la mise en couleur pour montrer. Ce que j’ai vu, c’est donc un montage, et je l’ai pris comme tel. Comme un montage. J’ai cru que c’était une photo historique ressortie dont ne sait où pour décrier la perte d’une modernité dans un temps encore potentiellement occidentalisable. Oh je sais. Je sais, que chaque mot, est lourd, plus lourd encore que d’habitude. Tant pis.

Elle « est » doctorante en littérature française en Iran. Je « suis » ici et maintenant, quelque part en France, épuisée, crevée, avec même pas la force de m’énerver comme je le fais d’habitude sur l’exploitation éhontée, j’entends par là « délivré de toute honte », d’un évènement individuel par « la masse ». Juste la force de la regarder, et de me demander encore : quelle est l’unité de mesure ? Parce que sans elle, je ne sais rien. Je ne peux rien calculer. Je ne peux rien déduire. Je ne peux rien faire. Quelle est l’unité de mesure ? Une coudée ? D’homme ? Un fouet ? D’homme ? Une dénonciation ? de femme ? Un voile ? de femme ?

Quelle est l’unité de mesure pour que je puisse défaire ce sac de nœuds ? Quelle syllabe a pollué toutes les autres ? Et si, il n’y avait pas de pollution ?Et si, dans chaque syllabe, il y avait cela. Dans chaque syllabe ? Ce serait cela, l’unité de mesure ?

J’ai tapé « Troisième Souffle » dans G., je me suis retrouvée avec une autrice, comment dire : « Jeanne Guesné (née Tantot le 9 avril 1910 à Cusset – morte le 16 mars 2010 à Vichy)1,2, est une ancienne infirmière et présidente de l’association « Les Voies de la Connaissance ». Elle est connue pour ses ouvrages sur la spiritualité et le paranormal. Elle avait commencé à se confier en avril 1977 dans Un sur cinq, une émission télévisée hebdomadaire d’Antenne 2 (actuelle France 2) réalisée par Didier de Plaige et produite par Patrice Laffont. Puis l’année suivante, en 1978, dans l’émission de radio Bain de Minuit de Jean-Louis Foulquier sur France Inter. Elle disait, en particulier, pratiquer le voyage astral depuis 19383,4,5. ». Bon, en même temps, elle est née tantôt.

Je suis fatiguée, elle est probablement en train de se faire torturer. Quelle est cette putain d’unité de mesure qui me permettrait de refaire tous les calculs ? Existe-t-elle ?

DYSPEPSIE : n.f., 1673 (donc, en 1673, un gars, c’était sûrement un gars à l’époque, a étudié un truc et s’est dit / tiens, on va l’appeler… /DYSPEPSIE//, j’attends la suite tout en la pré-connaissant, pensée à un Didier), dyspepsie 1550 (puis il s’est rendu compte qu’un autre gars l’avait déjà fait avant, alors il l’a recopié pis il est allé à la pêche sûrement), de dys- et gr. peptein « cuire, digérer »( ah ben oui, fallait bien un grec dans l’histoire pour ça tienne la route, la pub de la télé à l’arrière-plan qui s’arrête au moment où j’écris, vite, trop vite, l’idée est de ralentir. Le son est revenu, j’ai demandé à Blanche de le couper. J’ai trop envie d’y arriver avec celui-là. Ralentir). Digestion difficile et douloureuse –Troubles digestifs fonctionnels, surtout de l’estomac, (digestion difficile et douloureuse, troubles digestifs fonctionnels, surtout de l’estomac, j’imagine bien l’apaisement au moment où le diagnostique se pose, j’imagine bien les mots se poser doucement sur les douleurs et leur dire /maintenant qu’on vous a nommé, restez tranquille/, j’imagine bien la rassurance, je la connais bien. , sans lésion organique évidente, ben oui, c’est pas parce qu’on ne voit rien qu’on ne sait pas qui vous êtes, mademoiselle Dyspepsie, on vous a reconnu, nommé, classifié, vous serez gentille d’arrêter d’embêter les braves gens.) Dyspepsie flatulente, par aérophagie ou production de gaz intestinaux(=ballonnement, météorisme). (j’ai encore accéléré, je ne sais pas ralentir, je dis toujours « demain », mais je n’y arrive jamais à « demain », c’est toujours aujourd’hui, et je suis toujours pressée, comme l’estomac, jusqu’au météorisme, que Blanche subit finalement bien, merci, ca va.)

Dyspeptique : adj. –1845 ; de dyspepsie, relatif à la dyspepsie. Symptômes dyspeptiques. Atteint de dyspepsie. On dit aussi DYSPEPSIQUE. (rah, si j’avais le temps, je retournerai voir « pepside » dans le dico, je sais que c’est là, la suite de la chasse au trésor ! Toujours pas ralentie, j’accelère même, je fuis même).

DYSPHAGIE : n.f., –1805 ; de dys— et –phagie MED. Difficulté à avaler.—Dysphagique (voilà, c’est là, avaler, sans mâcher, vite, pas le temps, pas de dents, je les perds souvent dans mes rêves, bruxisme, mal aux dents).

DYSPHASIE : n. f. –1870 ; de dys— et gr. –phasis « parole ». MED. Trouble du langage ( parole ou fonction du langage) dû à des lésions des centres cérébraux. Dysphasie motrice : difficulté d’expression= aphasie. Dysphasie sensorielle : difficulté de compréhension. ( si j’en avais la force, j’en verserai bien une petite, mais je n’ai pas le temps, pas le temps).

Je me souviens de ce cours, de littérature américaine?, la prof, jeune, nous avait posé assez lourdement une question de fin de semestre, et nous précisait que nous pouvions répondre en français, si on voulait.

Je pris mon coeur dans la bouche, comme à chaque fois que je l’ouvre, et je déblatérais quelque chose du genre:

« Le fait est que nous vivons sur une petite boule en lévitation dans un univers inconnu et que nous ne savons pas pourquoi. »

Je finissais la phrase, comme parfois, en tournant la tête pour laisser mes yeux de la tête respirer par la fenêtre, juste un peu d’air, même insuffisamment, même illusoire, juste un peu d’air.

A propos de Alexia

Chercheuse par diplôme (Master 2, 2018) en littérature anglaise du 20ème siècle à Tours, indépendante car pas rattachée à une université pour l'heure, je fais des mousses au chocolat, des îles flottantes, du pain perdu caramel, des meringues, des crèmes brûlées...un jour, j'arriverais au niveau de la tarte au citron de Blanche!!! je l'aurais un jour!!! je l'aurais!!! En attendant, j'épluche aussi des pommes...

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