15 février 202 .
Numéros 68 et 68 B en bois pyrogravés, de travers. Je pousse la porte peinte décolorée par le soleil en remettant la targette. Les feuilles de la passiflore courent sur l’enseigne welcome surplombée d’un petit coq. Je tire sur une des tiges qui disparaît bien plus loin puis renonce. Je monte le vélo jusqu’au petit mur en pierre sous les feuilles d’artichauts, le cale sur la sente de cailloux. Le jardin fait parti d’un regroupement de jardins familiaux sous le Fort de Loyasse, surplombant Gorges de Loup. J’y vais plusieurs fois dans la semaine. La matinée est déjà bien commencée, peut-être 11 h, le soleil d’hiver rase les deux premières parcelles en espalier. Bouquets superbes des artichauts qu’il faudrait diviser. Je sors le sac de compost de la sacoche et le monte jusqu’au fumier. Mon voisin de jardin, Marc est accroupi dans ses plates bandes délimitées au cordeau, plongé dans ses fèves et moutardes, j’ai besoin d’un temps avant de le distinguer de la végétation. Nous nous saluons. Il se relève, consulte sa montre, déjà. Compliments mutuels sur la poussée de nos légumes et fleurs. Des nouvelles ? Il hoche la tête. Je reprends la visite des espaliers en enjambant un ruban de rubafix blanc et rouge . Un oiseau chante, je tends l’œil et l’oreille pour essayer de l’apercevoir dans les branches dépouillées. Lequel ? Silence. Un gilet orange remonte la balme.
15 mai 202.
Numéros 68 et 68 B en bois pyrogravés, de travers. Je pousse la porte peinte décolorée par le soleil en remettant la targette. Les fleurs de passiflore courent sur l’enseigne welcome surplombée d’un petit coq. Je tire sur une des tiges qui disparaît bien plus loin puis renonce. Je monte le vélo jusqu’au petit mur en pierre sous les artichauts, le cale sur la sente de cailloux envahie de bourraches. Le jardin fait parti d’un regroupement de jardins familiaux sous le Fort de Loyasse, surplombant Gorges de Loup. J’y vais plusieurs fois dans la semaine. Le jour est déjà levé, peut-être 7h30, les deux premières parcelles en espalier sont encore dans l’ombre d’été. Bouquets superbes des artichauts à cueillir. Je sors le sac de compost de la sacoche et le monte jusqu’au fumier. Mon voisin de jardin Marc est déjà accroupi dans ses plates bandes délimitées au cordeau, plongé dans ses tomates et ses haricots, j’ai besoin d’un temps pour le distinguer de la végétation. Nous nous saluons. Il se relève, consulte sa montre, déjà. Compliments mutuels sur la poussée de nos légumes et fleurs. Des nouvelles ? Il pointe le menton en avant. Je reprends la visite des espaliers en enjambant le ruban de rubafix blanc et rouge . Un oiseau chante, lequel ? je tend l’œil et l’oreille pour essayer de l’apercevoir dans les branches touffues. Un geai ? Dans un jardin voisin, un gilet orange a déplié un trépied et prend des mesures. Un moteur de camionnette s’arrête au rond point. Les portières claquent.
Numéros 68 et 68 B en bois pyrogravés, de travers. Je pousse la porte peinte décolorée par le soleil en remettant la targette. Les fleurs de passiflore courent sur l’enseigne welcome surplombée d’un petit coq. Je tire sur une des tiges qui disparaît bien plus loin puis renonce. Je monte le vélo jusqu’au petit mur en pierre sous les artichauts, le cale sur la sente de cailloux envahie de bourraches. Le jardin fait parti d’un regroupement de jardins familiaux sous le Fort de Loyasse, surplombant Gorges de Loup. J’y vais plusieurs fois dans la semaine. Le jour est déjà levé, peut-être 7h30, les deux premières parcelles en espalier sont encore dans l’ombre d’été. Bouquets superbes des artichauts à cueillir. Je sors le sac de compost de la sacoche et le monte jusqu’au fumier. Mon voisin de jardin Marc est déjà accroupi dans ses plates bandes délimitées au cordeau, plongé dans ses tomates et ses haricots, j’ai besoin d’un temps pour le distinguer de la végétation. Nous nous saluons. Il se relève, consulte sa montre, déjà. Compliments mutuels sur la poussée de nos légumes et fleurs. Des nouvelles ? Il fait non de la tête. Je reprends la visite des espaliers en enjambant le ruban de rubafix blanc et rouge . Un oiseau chante, lequel ? je tend l’œil et l’oreille pour essayer de l’apercevoir dans les branches touffues. Vois rien. Dans un jardin voisin, un gilet orange a déplié un trépied et prend des mesures. Un moteur de camionnette s’arrête au rond point. Les portières claquent.
Merci pour cette troisième vibration. Le texte s’anime.