#anthologie #12 l Benares Ushuaïa Tombouctou

Benares. Après l’averse, je fais des vols planés sur les bouses de vache. Dans la ruelle en pente, les locaux, le pas sûr, ont l’oeil taquin, par en dessous. Benares la ténébreuse n’est pas faite pour les oies blanches. Oie blanche au cul crotté, je m’accroche niaisement à la ville rêvée.

Ushuaïa. Je sors de l’avion étourdie par le choc visuel de la Terre de Feu. Le vent ! La violence du vent glacial qui me gifle et me hurle à l’oreille Hubris, hubris ! Misérable humain, que viens-tu faire en ma démesure ? Insolente Ushuaïa, courageuse Ushuaïa. En ton centre, immense, un hypermarché carrefour.

Tombouctou. C’est quoi le plus terrible à Tombouctou ? Le sable qui étouffe tout, ma logeuse qui me déteste et néanmoins me gave, son fils qui me tripote ou les touaregs qui me dépouillent ?

Un commentaire à propos de “#anthologie #12 l Benares Ushuaïa Tombouctou”

  1. Je vois exactement ce que tu veux dire par là. Benarès la ville rêvée. Je ne connais ni Ushuaïa, ni Tombouctou. Très intéressant de nous remettre au centre dans notre humanité.