Construction
de la situation
Dans
le temps des années 1980 commençant, elle et lui avaient une 404 bronze
avec un capot bleu ciel récupéré dans une casse de l’île Seguin et remonté sur
un des nombreux terrains vagues du secteur Bisson – Pali-Kao dans le bas Belleville.
Avec cette voiture de bric et de broc, ils se déplaçaient entre la banlieue
nord et les frontières floues des 19e et 20e arrondissements.
Ils pouvaient tout aussi bien décider de partir impromptu, au beau milieu de la
nuit et à plusieurs par exemple, à la mer dans un coin de Normandie. La plupart
du temps, toutefois, ils pratiquaient la dérive à pied entre les confins
d’Aubervilliers ou de La Courneuve et leur deux-pièces de la cour Lesage. Ils
passaient de HLM en squats où logeaient les camarades de la bande de pro-situs
dont ils faisaient partie. Tous savaient qu’ils étaient en train de se prendre
les murs de la pacification sociale et d’une furieuse épidémie à venir en
pleine gueule. Mais pas assez clairement pour arrêter de vivre vite. De tout
claquer. De faire des coups-fourrés, des petits casses. De se pinter
abondamment. Vite. De dévorer des livres. De disputailler à longueur de nuit. Vite.
De faire l’amour à tout va-venant-venu. De voir un maximum de films. Vite. De
dévaler le grand toboggan de la zone Vilin-Piat-Ottoz comme pour plonger depuis
la colline, éperdus, dans tout Paris. Vite. D’aimer l’attraction passionnée de
la vie tout en détestant cordialement ce qu’elle devenait d’enfermant selon les
besoins au jour le jour. D’essayer de ne pas suivre les flèches.
Lui, il était projectionniste au Rialto, place Stalingrad, le plus vieux cinéma
de la capitale, en face de la gare des bus pour l’étranger. Elle, elle jouait illégalement
de la flûte à bec baroque dans le métro, choisissant les coins de couloir des
stations où ça payait bien et où elle pouvait partager le temps avec des
collègues. Au dernier automne des années 1970, après avoir vécu ensemble
dans des lieux séparés, elle et lui avaient emménagé dans le même appartement.
Mais le vent avait malencontreusement commencé à tourner depuis un bon moment.
Le cœur, quoi qu’il en soit de leur prétention à l’amour libre, leur en disait
de moins en moins de s’éprendre chaque jour l’un de l’autre. Chérir virait à l’aigre
plus souvent qu’à son tour. Elle ni lui n’étaient plus que très rarement
réciproquement fous d’eux deux. Jusqu’à un certain dédain s’infiltrait même par
soupçons impalpables dans leur désunion en formation. Leur flamme se
métamorphosait en gel qu’ils ne pouvaient guère plus souffrir. La vie
cahin-cahotait sévère, quoi. Jusqu’au matin où, revenant d’une série de nuits
blanches, elle sut brusquement, mais indubitablement, qu’il avait disparu. Son triste
amour défraîchi. Corps, biens, armes, bagages. Elle fondit en larmes. Se questionna.
Elle l’avait perdu.
Hypothèse numéro un : l’accident
L’avant-veille, il aurait pris la 404 pour se rendre dans une cité du côté
du fort d’Aubervilliers. Les « Huit-Cents-Logements », dans laquelle auraient
vécu deux de ses amis. Il serait arrivé vers les huit heures et demie dans le
grand quatre-pièces. Il aurait apporté avec lui une bouteille d’un litre de
mezcal qu’il serait passé acheter à la Maison du Mexique, rue de Paradis, Paris
10e l’après-midi même. Ce soir-là, il n’aurait pas travaillé au
cinéma. En arrivant aux « Huit-Cents », il aurait déjà atteint un
degré d’ébriété certain (vu le nombre déraisonnable de demis qu’il aurait bus chez
Smaïl, café jouxtant le cinéma, où il avait ses habitudes et une ardoise) mais
ça aurait été supportable, en tout cas pour conduire. Ses camarades l’auraient
reçu avec tout le savoir-vivre dont ils étaient fiers de faire preuve. Un chili
con carne et un cubi de rouge. Ils auraient parlé de Baltasar Gracian, des
autres camarades de la bande, enfin de choses diverses tendant à vouloir
refaire le monde de manière plus ou moins violente ; plus ou moins rusée.
Du cubi, ils seraient insensiblement passés au mezcal. À la fin de la bouteille,
c’est lui qui aurait croqué le gros ver blanc du fond. Vers minuit et demie,
comme il n’y aurait plus eu d’alcool ni de choses intéressantes à dire, il
aurait décidé de lever le camp. Seul, il aurait repris le volant de sa 404. Il
se serait décidé, après un moment d’hésitation éthylique, à passer par le
périphérique. Entre la porte du Pré-Saint-Gervais et celle des Lilas, il aurait
senti comme un brouillard d’ivrogne l’environnant. Son esprit aurait commencé à
battre la campagne. Dans les tournants, il se serait une première fois aperçu
qu’il avait changé de file sans s’en rendre compte. Il aurait redressé. Dans un
éclair de lucidité, il aurait voulu ralentir. Mais le contrôle de la voiture
aurait continué de lui échapper peu à peu. Soudain, il aurait cru voir un chat
blanc traverser les trois voies. Il aurait tout à la fois pilé et braqué. La
404, vu l’état de ses pneus, récupérés à droite à gauche à la sauvette, aurait
fait un violent tête-à-queue et serait venue s’encastrer dans la glissière
centrale en béton armé. Évidemment, il n’aurait pas mis sa ceinture de sécurité
et serait venu s’éclater le crâne sur son volant et sur son pare-brise.
Heureusement, le trafic aurait été fort réduit à cette heure. Sous le choc
terrible, il aurait perdu connaissance. La voiture aurait fumé mais n’aurait
pas pris feu. Les secours seraient arrivés sept minutes après l’accident et il
aurait été emmené à l’hôpital Lariboisière, aux urgences. Il aurait été dans le
coma, pas seulement éthylique, mais post-traumatique, avec de nombreuses
fractures très mal placées. Comme il n’aurait pas eu ses papiers avec lui, il
aurait été difficile de l’identifier. Ce n’est que le surlendemain que l’hôpital
aurait pu mettre un nom sur l’accidenté de la porte des Lilas. Il ne serait
jamais sorti de son coma.
Hypothèse numéro deux : la cavale
Quelques jours plus tôt, il aurait crevé un pneu de sa 404 bronze, celle
avec un capot bleu ciel. Il l’aurait garée rue Sedaine, pas loin du métro
Bréguet-Sabin. Elle serait restée là, en plan, un moment. Histoire de trouver
un chantier de maçonnerie pas trop loin et de prévenir un ou deux copains pour
l’aider à « changer de roue ». Il aurait rapidement, en zonant un
petit peu, repéré ledit chantier dans une rue adjacente de ce quartier de la
Bastille. L’« opération » aurait été décidée pour ce soir-là.
Resterait à trouver une 404 pas trop loin. Facile. Justement, une belle rouge
bordeaux aurait stationné à l’angle du boulevard Richard-Lenoir. Sur ce
coup-là, ils auraient été deux. Il aurait été aux alentours de vingt-deux
heures trente. La subtilisation de deux parpaings de vingt aurait été un jeu d’enfant.
Le chantier n’aurait évidemment pas été surveillé ni, encore moins, gardé. En
se plaignant que le métier était dur, ils auraient transporté chacun un
parpaing auprès de la voiture à dépouiller. Ensuite, laissant son complice jeter
un petit œil, il serait parti rue Sedaine pour chercher et ramener la grosse
clé en croix afin de déboulonner la nouvelle roue. À son retour, ils se
seraient mis à deux pour, en plusieurs rebonds sur les amortisseurs, enquiller et
caler les parpaings sous le bas de caisse. Il ne serait resté que quelques
vigoureux tours de clé à donner pour pouvoir repartir, l’air de n’en pas avoir,
avec le larcin. Manque de chance, une patrouille de deux agents de police en
voiture serait passée une première fois sur le boulevard. Elle ne se serait pas
arrêtée. Inconscience, ils auraient dû laisser tomber. Mais nos deux partisans
de la reprise individuelle n’auraient pas lâché l’affaire malgré cet « avertissement ».
La roue aurait été presque démontée quand la voiture des policiers se serait
engouffrée dans leur rue, après avoir fait sa ronde autour du pâté de maisons.
Les deux agents seraient sortis, désireux d’interpeller les malfrats amateurs.
Le complice se serait tiré des pattes dans un sens, poursuivi en vain par l’un
des roussins. Lui, parti dans l’autre sens, aurait gardé le démonte-boulon en
main et en aurait asséné un coup violent sur le crâne de l’autre agent. Crac. Ce
dernier se serait illico effondré, net, les yeux révulsés sous la brutalité et
la puissance du coup. Abandonnant clé, roue « de secours », policier
écroulé, il aurait pris ses jambes à son cou et aurait filé dans le métro.
Direction Pantin puis Mairie des Lilas et sortie à Belleville. Il serait allé
directement au squat de la rue du Buisson-Saint-Louis, où il avait des
connaissances, dans l’intention de trouver un premier refuge. Il aurait demandé
tout d’abord à ce qu’on le cache. Il aurait envisagé de rester un moment là en
se faisant tout petit. Mais on n’aurait pas voulu de lui plus d’une nuit et un
jour, potentiel tueur de flic. Sa chance serait venue du fait que des camarades
devaient partir dans une vieille camionnette rouillée le surlendemain pour une
communauté libertaire près de la frontière italienne. Il aurait réussi à
négocier de s’embarquer avec eux. On pense qu’il aurait, une fois arrivé là-bas,
tenté de passer la frontière clandestinement. On aurait, depuis, perdu sa
trace.
Hypothèse numéro trois : le départ
Pendant presque deux mois, il aurait, dans le plus grand secret, ourdi un
projet de départ. De fuite positive. Voici comment ça se serait déroulé. Un
après-midi de la fin mai, il aurait été en train d’attendre la bascule de projo
à la terrasse de l’Épatant (chez Smaïl), le bar à côté du cinéma. Par hasard,
impromptu, il aurait reconnu un jeune homme de petite taille qui descendait,
venant directement vers lui, la rue de Flandres. Ça aurait été Max, un ancien
très bon copain de lycée avec lequel il aurait fait les quatre-cents coups de
collégien, fumé du shit et gratouillé des guitares. Max l’aurait remis
immédiatement également malgré les presque cinq ans pendant lesquels ils s’étaient
pour de bon perdus de vue. Il aurait invité Max à s’assoir en sa compagnie pour
se raconter leurs vies. Il aurait écouté avec intérêt le récit de son vieil ami :
ledit Max serait de passage à Paris entre deux séjours à New York ; il
serait devenu batteur en Amérique ; il aurait raconté comment la vie de
musicien était plus facile là-bas qu’ici, en France. Max aurait créché dans Alphabet
City, Avenue B, E6th Street, pas loin de Tompkins Square, rendez-vous de tous
les freaks de l’East Village ; ses conditions de vie auraient été
précaires et dangereuses ; la criminalité très forte en ces années-là. Ils
auraient été si enthousiastes de se retrouver qu’ils se seraient dit qu’ils
pourraient y retourner ensemble. Max, en transit à Paris, donc, aurait été logé
chez des amis à lui qui auraient occupé un grand six-pièces dans une cité de la
rue Rebéval, du côté 19e arrondissement de la rue de
Belleville, à une courte encablure de chez lui. Ils se seraient revus, depuis
cet après-midi-là, régulièrement, et le projet de repartir ensemble de Paname pour
la Grosse Pomme aurait tout naturellement (mais en secret) pris forme. Il
aurait fait le nécessaire pour obtenir son visa à l’ambassade des États-Unis et
l’aurait décroché en un peu plus d’un mois. Il n’aurait rien dit à aucun de ses
camarades pro-situs, qui, aurait-il pensé, se seraient gaussés d’un tel désir d’aventure
réactionnaire, ni, bien sûr, à son amie en désunion qui aurait pu être trop désolée.
Tout aurait été organisé et planifié entre Max et lui seul. Pour ses bagages,
il les aurait réduits au strict minimum nécessaire et il les aurait au fur et à
mesure placés en dépôt, en attente, rue Rebéval. Il aurait voulu partir le plus
léger possible et aurait pensé s’acheter une guitare et un ampli une fois rendu
à Alphabet City. Max l’aurait guidé dans les démarches administratives pour
être enrôlé avec lui sur un cargo panaméen. La date d’embarquement aurait été
fixée dans la première quinzaine de juillet. La veille du départ, ils auraient
chargé la 404 bronze (avec un capot bleu ciel) de leur relativement maigre
bagage. Il serait parti avec le peu d’argent qu’il aurait mis de côté et dont
une partie aurait été changée en dollars, car le cours aurait été à ce
moment-là très avantageux. Arrivés au Havre la veille au soir de l’embarquement,
ils auraient dormi dans un sale hôtel de marins sur le port. Quand le navire
aurait levé l’ancre, il n’aurait pas eu le moindre regret. Il aurait réussi son
départ, sa fuite secrète positive ; du moins l’aurait-il pensé. Il aurait
ressenti cependant l’impression de tristesse vague et de solitude de l’aventure.
Il aurait laissé la voiture garée, ouverte, vide, les clés sous le pare-soleil,
devant l’hôtel de cette petite rue du Havre.
Hypothèse numéro quatre : le coup
de foudre
Cette journée de lundi, le 20 septembre 1982, au cinéma, il aurait projeté Enta Habibi, comédie musicale
égyptienne, et Maciste contre le roi
Salomon, film de série Z italien. Cinéma permanent. Deux films pour
dix francs. À minuit et demie, après la dernière projection, il aurait fini de
ranger sa cabine et préparé la première séance du mardi. Il serait sorti un peu
avant une heure en bouclant les portes et en tirant la grille en accordéon de
ferraille grippée. Sa 404 bronze, avec un capot bleu ciel, aurait été garée,
pour une fois, juste devant l’entrée du ciné. En s’approchant, il aurait
remarqué un papier coincé sous l’essuie-glace côté conducteur. Il aurait lu le
mot : « Salut, rejoins-nous au Café rouge. » Après avoir
brièvement pesé le pour et le contre, il se serait décidé à aller y faire un
tour au lieu de rentrer tout de suite dans son petit deux-pièces de la cour
Lesage rejoindre son amour fatigué et en déconstruction. Le « Café rouge »
aurait été le surnom que les camarades de la bande auraient donné au Café des
Sports, un petit bistrot arabe de la rue de Crimée. Dans la salle enfumée, il
se serait trouvé une dizaine de copines et copains lancés dans les discussions
habituelles aux heures tardives de la nuit. Il aurait commandé un Anis Gras au
comptoir et serait allé saluer tout le monde. Il aurait demandé à deux chibanis
qui jouaient aux dominos s’il pouvait prendre une des chaises inoccupées et
serait venu se caler au bord de la grande tablée. Après avoir mis un bout de
temps à la remarquer vraiment, il aurait observé une jeune femme qu’il ne
connaissait pas, en face de lui, un peu sur la gauche. Elle aurait eu quelque
chose de presque insensiblement différent des autres, dans sa manière d’être
présente et de ne pas trop participer aux conversations qui, pourtant, étaient
animées. Avec elle, il aurait parlé de vidéo, lui expliquant ce procédé nouveau
à l’époque, délaissant peu à peu la polémique debordienne et oiseuse sur la
mort de l’art qu’il aurait malencontreusement engagée avec un copain. À deux
heures du matin, le café aurait dû fermer. Tous auraient négocié vigoureusement
la dernière tournée pour la route. Puis chacun serait parti, qui à pied, qui en
voiture. Ne sachant pas trop ce qu’il aurait été en train de faire, il aurait
proposé à cette très belle et très étrange jeune femme de la raccompagner chez
elle, rue Ernestine, petite voie près du métro Marx-Dormoy, dans le 18e arrondissement.
Ils auraient fait un détour par les Quatre-Chemins, à Pantin, pour déposer une
amie. Ils auraient, seuls dans la voiture, repris les boulevards des Maréchaux.
Pas seulement à cause des Anis Gras qu’il avait éclusés, il se serait senti
dans un drôle d’état. Au feu rouge de la rampe de sortie de la porte de la
Chapelle, une idée bizarre lui serait venue : demander à la jeune femme si
elle aurait voulu prendre le volant. Il aurait été assez surpris par son
acquiescement immédiat. Elle aurait adoré conduire et les aurait menés à bon
port. Au bas de chez elle, au moment de se quitter, elle aurait prétexté avoir
perdu un peigne dans la voiture. Ils se seraient penchés pour chercher et, en
se relevant, seraient tombés dans les bras l’un de l’autre en un long baiser.
Délaissant la voiture posée n’importe comment sur un bateau de sortie de
garage, ils seraient montés. La nuit d’amour qu’ils auraient vécue aurait été
mémorable. Le lendemain, vers onze heures, quand ils seraient redescendus, ils
auraient trouvé la 404 complètement de travers et les quatre pneus crevés. Quoi
qu’il en soit, ils auraient su tous deux qu’une très longue histoire d’amour et
de vie venait de commencer. Il aurait compris, également, que c’en était
radicalement fini de son ex-amour de jeunesse fané.
J’adore ! Jubilation à lire ces variations très abouties à partir d’un texte que j’avais déjà beaucoup apprécié. J’aime chacune des hypothèses, et j’aime encore davantage l’ensemble, la succession. Merci encore de balancer quant à la destinée de ce personnage gentiment déraillé.
Merci mille fois, Déneb ! Je suis content que mes variations douces-amères marchent bien.
Je suis à chaque fois très touché par votre lecture. Merci !
Bien mené !
Un grand merci, Sylvie !
J’ai relu votre texte. Je suis admirative de la façon dont vous faites exister (au sens plein) des personnages à belle profondeur avec une description sobre voire minimaliste de leur intériorité. Cela me fait réfléchir … Il est possible que je revienne encore et encore vers ce texte. Et encore encore merci.
Vous êtes la bienvenue.
Votre remarque me fait changer d’angle de vue. Elle me fait du bien.
Je suis ravie que ma remarque vous fasse du bien et … surprise de ce qu’elle engendre (changement d’angle de vue, j’espère pas changement de texte, hein, siouplê), n’hésitez pas à m’en dire plus …
Non, non… pas de changement de texte, mais, au contraire, possibilités de développements dans le même sens. Le texte m’apparaît éclairé par ce que vous y voyez. Merci pour votre regard qui m’ouvre des perspectives !
Ouf ! Génial, je vais guetter les développements …
rondement menées oui, ces hypothèses successives ; le rythme, la constance du conditionnel passé, les noms propres, les pro situs comme si on y était 🙂 … tout en vrac, j’aime vos variations.
Merci à vous, Béatrice. Beaucoup !
(J’ai hésité à mettre la situation au présent et les hypothèses au futur antérieur.)
ça marche ! les temps !
Formidable ! Quelle ambiance, on y est… et bizarrement c’est comme si les hypothèses ne s’excluaient pas les unes les autres mais se superposaient, s’enrichissaient mutuellement… on aimerait que ça continue
Merci, Muriel !
C’est drôle, j’ai eu la même sensation de non-exclusion des hypothèses.
Moi aussi, j’aimerais que ça continue…
oui on voit que les hypothèses ouvrent des chemins qui pouraient continuer, ça accélère la lecture,
Quel joie (un peu voyeuse et canaille) de parcourir ces délic(tu)ieuses variations, on bondit d’une à l’autre, on y est, est c’est bien, bien, la balade en 404 ! y compris dans le coma du périph (même pas peur ! )
Merci, Catherine !
Je suis content que ces textes qui me placent hors de ma zone de confort d’écriture puissent être appréciés. ; )
Tes remarques m’apportent aussi beaucoup.
kiss !
formidable toutes ces possibilités ! (il y a celle de la mélancolie : tout ça se passe mais les deux, là, continuent une relation plus forte que le reste du monde – je suppose qu’il faudrait le faire entendre – (pré)sentir – voir – entendre – sourdre – dans des détails précédents) (faut voir) (comme on est voisins, tous ces lieux me parlent pas mal, et ça fait plaisir de rencontrer ailleurs un pays) extra !
Merci, Piero pour votre remarque. Je suis d’accord : la relation entre Il et Elle peut être plus soulignée et mérite d’être mieux sentie.
Quant aux lieux, ils est pour moi primordial de les nommer clairement, tels qu’ils sont ou, plutôt, ont été. J’ai une sainte horreur des lieux inventés, fabriqués pour une fiction.
Je ne suis plus à Paris, mais le quartier est encore dans mon cœur… malgré sa transformation.
Merci encore et bonnes dérives à Belleville !
Cette déambulation dans les rues de Paris en 404 avec quelques écarts vers le Havre, la frontière italienne et New-York, un régal!
Merci, Chrystel, pour votre lecture !
Magnifique ! Comme si les hypothèses étaient quatre moments dans le temps d’un récit.
Merci, Chantal !
Votre commentaire me donne envie de faire les retouches nécessaires pour articuler les quatre moments.
Exactement ! Ohoh ! Ça se construit, s’emboîte, et hop! ça s’accouche à la fin de l’atelier ! Il me tarde de vous lire !
Mille fois merci pour votre soutien et votre encouragement !