François Bon l’a donc dit : mes vers, « ça sert à rien »
Je suis plutôt servile, et j’aime que l’on m’aime
Décision est donc prise : aucun alexandrin
Ne se faufilera ici, aucun poème
Ne frappera mes mots de l’inutilité
Que notre cher mentor a dit ne point goûter
Or voilà qu’au réveil, ce dimanche matin
Au seuil d’exécuter ma prose obéissante
(Serait-ce l’influence de quelque esprit malin?)
Mes doigts sur le clavier, et contre tout’attente
Refusent d’obéir à mon désir de plaire
Et toute idée en prose la traduisent en vers
Malheur ! Le grand François dont l’estime m’est chère
Mes vains alexandrins va frapper d’anathème
Le doute me torture au moment de déplaire,
Moi qui vendrais mon âme dans l’espoir que l’on m’aime !
Assumerai-je, hardie et sans amer regret
Ce matin où j’ai pris le chemin opposé ?
c’est absurde avec de faux airs de chipie du fond de la classe, cela m’a fait sourire
Je ne sais pas d’où vient cette histoire d’alexandrins mais je trouve ça très sympa, drôle et talentueux.
L’alexandrin railleur et insolent, ça passera peut-être mais qu’on ne vous y reprenne pas ! ici on fait dans le bloc, la masse, le lourd, le déversifié…j’ai bien ri !
moi je les aime bien vos alexandrins qui marchent à contre consigne tout en y étant pleinement !