Le plafonnier n’est que très rarement allumé, trop lumineux, trop parfait, panoptique du chez soi, on le réserve pour les soirées. Cet attrait pour les petites lampes disséminées ici et là en guise de réconfort.- Incompréhension des rigides du contrôle de la consommation énergétique, mais enfin tu vas payer trop cher avec toutes ces lampes.- Peur de la lumière trop centrale qui ne ménage aucun recoin assombri. Sa préférée, celle qu’elle allume dès que les volets sont fermés, elle la tient de l’arrière-grand-mère. Sa lampe d’étude à l’école normale. Réconfort du temps et du sang. Curieux héritage. Pourtant c’est façon lampe de banquier. Abat-jour rigide, vert. Elle éclaire peu. Oui c’est peut-être ça qu’elle cherche, conserver de petites obscurités ponctuelles dans la pièce, sorte de points aveugles qui, insensiblement, viennent heurter ceux du dedans, nichés dans le corps et tenus dans l’ombre par les lueurs de joies éphémères qui parfois, l’éclairent du dedans.
petites obscurités ponctuelles, ce petit bout de phrase m’enchante depuis quelques minutes. Ça va suffire à éclairer me journée.
Bernard, merci, cela éclaircit aussi la mienne de lire cela!