Je suis à l’abri. Dans mon abri de verre. Des vitres à gauche, des vitres à droite, des vitres devant moi, des vitres au-dessus de moi. Et des vitres derrière moi pour rentrer dans mon séjour. Des portes vitrées. Transparence. Espace. Dedans dehors, dehors dedans. Assise dans un canapé rouge, je me repose. Je ne fais rien. J’observe. Il pleut. Le jardin sera content. L’eau coule, s’écoule sur le toit de verre, cascade, gargouille, chute, glougloute. Ne m’atteint pas. Me réjouit. Il fait frais. Il fait noir. Il pleut dans la nuit. La nuit jusque dans mon abri. Bruit du vent mêlé à la cascade. Tourbillon mêlé au déluge. Dehors, les petites loupiotes solaires ont résisté et envoient des lueurs sur le chemin. Un éclair zèbre le ciel, le tonnerre n’est pas loin. Le chat s’est réfugié sous la table et se pelotonne sur un coussin tombé par terre. J’ouvre une porte latérale pour respirer. Pour sentir l’odeur de la pluie, de l’herbe mouillée, de l’oranger en fleur. Deux papillons de nuit se cognent contre la vitre. Insistent. La nuit est traître. Les vitres sont trompeuses. Dedans dehors, dehors dedans. Au-dessus de moi, le feuillage de l’arbre dessine des ombres noires dans le ciel, des ombres qui bougent, dansent, fouettent. De la route en face, les phares des voitures balaient le paysage. A l’entrée de la maison, le spot s’est allumé. Il y a quelqu’un ? Non, c’est le vent. Ou un matou qui vient de passer. Ce spot s’allume, s’éteint, on ne sait pourquoi, un bruit de voiture, une portière claque, des voix résonnent…
J’ai dû faire une mauvaise manipulation dans la catégorie…pas réussi à rectifier…
Oh ! la belle faille pour écrire « Les vitres sont trompeuses. Dedans dehors, dehors dedans. »…