Lentement, ma pensée se construit,
Image après image, mot après mot,
Paufine ses contours,
Creuse ce qu’elle a dire,
Construit, doucement, bâtit…
Lentement ma pensée,
Celle qui est pour toi.
Chemine dans les limbes de mon cerveau,
Crée les images,
Celles que je veux donner,
Celles que je veux te faire entendre,
Lentement, ma pensée circule dans mon esprit.
Espérant être en moi jusqu’à toi,
Sans effort, sans geste, sans appel,
Juste de sa force et de sa puissance.
Parfois, elle veut jaillir, se faufiler, foncer,
Et te percuter de plein fouet,
Mais je la restreins, la tient, la contient,
lui serre la bride, la fait se calmer, ralentir, presque s’arrêter…
Lentement, ma pensée pousse les limites de mon crâne,
cherche une faille où se glisser,
Un trou où s’immiscer,
Mais je ne la laisse pas s’en aller,
je n’ose pas la quitter,
je la garde envers et contre tout
la laisse ramper en moi sans vraiment la lâcher.
Lentement, ma pensée m’envahit,
ne me laisse plus de place,
occupe chaque parcelle et doit s’en aller.
De moi à toi,
elle doit partir,
te murmurer, te parler et te dire,
Ce que je pense tout bas,
mais n’avoue pas tout haut.
Ce que j’aimerais susurrer,
mais qui doit rester secret.
Lentement, je la sens,
contre ma peau intérieure,
centimètre par centimètre,
longer les parois de ma tête,
trouver un filet d’air,
et s’échapper.
Va t’elle t’arriver ?
… il ya ce je… je… et cependant on ne voit que cette pensée qui essaie de s’en dégager, on sent toute son énergie, une énergie qu’il faut pourtant canaliser si l’on ne veut pas qu’elle se perde – un savant équilibre de forces ! Elle me fait penser à une eau vive – un plaisir de la suivre et de la voir cheminer !
Merci Christiane, je ne pense pas être dans un ralenti mais j’ai aimé suivre cette pensée. J’espère que vous allez bien. A bientôt.