Rambarde ou rampe, cela dépend de quel côté on se place.
Si l’on est un bureau avec son ordinateur et tout le reste, on se nomme rambarde pour ne pas tomber dans l’escalier qui nous a permis de monter jusqu’à l’endroit où il siège. Une énorme vis à tête étoilée la fixe solidement au mur. Pas si solidement que cela, ça branle, pardon bouge un peu parfois. Un mur blanc la soutient. Elle repose sur un carrelage blanc.
Si l’on est un humain dont une jambe traîne la patte, on se nomme rampe pour pouvoir accéder enfin à ce bureau tapi derrière la rambarde. Pas de trace de rouille non de la patine apportée par le temps qui passe sur l’objet en fer forgé. Elle est polie même très polie car parfois un peu serrée, trop serrée par Petite-Momie qui, soudain, a peur de trébucher.
Main-courante ou garde-corps, cela dépend de l’instant.
En tant que main-courante, elle consigne, au cœur de son métal, les allers et venues de Petite-Momie. Parfois, elle s’inquiète, des journées entières passées sans qu’elle sente sa main la caresser. Elle n’est pas une simple barre métallique. Non, elle a été pensée, dessinée, proposée, acceptée, usinée, assemblée, transportée, posée et admirée. Dorénavant, elle trône en haut d’un escalier.
En tant que garde-corps, mais pour Petite-Momie serait aussi garde du corps, il se dresse majestueux. Une barre horizontale en demi-rond sur laquelle Petite-Momie s’accroche parfois, deux montants en tube carré, un autre montant vertical à mi-chemin et trois tubes de différentes longueurs faisant étoiles – pas très compréhensible cette explication – alors imaginez ce garde du corps solide et fier d’être là.
Et pour conclure peut-être garde-fou…