En règle générale, je choisis pour me garer les places faciles, en avant en épis. Souvent, je passe même du temps à les chercher ces bonnes places, plutôt que de prendre la première disponible. Cela agace. En ville, j’apprécie les parkings souterrains et tant pis si c’est payant, c’est payant partout. Mais il arrive qu’il faille se résoudre au créneau. Pour moi, c’est à peu près aussi difficile que de faire reculer un cheval. Apprécier l’espace libre,supporter les impatients, avoir en tête les dimensions de son véhicule, visualiser la trajectoire pour placer le véhicule entre les autres et le trottoir, supporter les impatients, trouver la juste coordination entre les mains sur le volant et regard dans le rétroviseur, trouver la marche arrière, remettre le clignotant pour les impatients qui n’ont pas compris, craindre les quolibets, appels de phare, klaxons. Quand je réussis du premier coup (ça m’est arrivé hier soir !), cette bouffée de fierté qui m’envahit ! j’entends des applaudissements . Je me sens comme un mec qui réussit à chaque fois, paume sur le volant avec désinvolture. Belmondo dans A bout de souffle ou Steve McQueen dans Bullit, un peu comme ça, vous voyez ! Je suis sûre qu’ils ressentent le même frisson du geste juste, parfaitement maîtrisé. Ils n’en font pas toute une affaire, c’est leur nature ! Tellement daté tout ça, les villes devraient être sans voiture.
« Le frisson du geste juste » qui lui ne frissonne pas. Merci pour cette petite promenade et son arrêt parfait !
merci Laure
Votre texte me plaît beaucoup. Et il me parle ! Merci.
Merci Olivia.
Jusqu’à la dernière ligne, je me disais : elle est quand même très XXème siècle Danièle. Et puis ah ! je vois que c’est un rêve.
hihihi !