As-tu aperçu arbre de ma fenêtre l’enfant que j’étais ? Tout en haut de la maison, là où ta cime pouvait être contemplé. M’as-tu parlé un jour ? As-tu seulement été attentif à mon existence ?
Toi, sans affects, ni pensées.
Rappelle- toi, dans les jours de grands vents, j’ai frémi que tu tombes, mais solide, tu restais.
Adolescente, sur tes racines, de mes pas incertains, je trébuchais. Larmes contre ton tronc, ma peine, je hurlais, mais digne et stoïque, tu étais.
Toi, sans affects, ni pensées.
Ressens-tu les vibrations du monde ? Puises-tu de tes racines profondes, l’invisible à nos yeux ?
Pourquoi te protéger le tronc d’écorce, trajectoire souterraine pour ton cœur ?
On aimerait te savoir nous entendre.
Toi, sans affects, ni pensées.
Je pense donc je suis, mais toi qui ne penses pas, n’es-tu pas ?
Vivant, respirant, circulant, innervé,
mon être contre ton être,
tout simplement, être.
Merci pour ce texte poétique, sur cet être, peut-être est-ce un Hêtre?
Comme tu veux Laurent…merci pour ta lecture. A bientôt.
jeu de mots voulu et donc troublant…
J’ai bien entendu cette histoire de mot « être » que tu as évoqué dans le train – Je vais lire le livre » Comment je suis devenue arbre », j’ai trés envie.
Merci.
La proposition me travaille encore – Bonne journée.
Très beau et poétique merci
Merci Marie pour ton regard.
… du mal à communiquer quand on ne parle pas le même langage – impression que l’on se cogne la tête contre du bois dur… Merci d’avoir exploré de ce côté-là.
Exactement, quand on ne parle pas le même langage…
Merci pour votre regard.
Belles découvertes du monde rural et à vous relire.
Face à face, aller retour, miroir, qui est qui, sans affect sans pensées, vibrant, étrange va et vient de l’un à l’autre. Merci, Clarence. Après toutes tes interrogations au zoom… Et voilà !
Bonjour anne
Oui beaucoup d’interrogations et qui durent, difficile le monde non humain, végétal, animal, à qui l’on prête des pensées et de l’affect.
S’ils pouvaient parler que diraient ils ces mondes et ils parlent certainement mais que comprenons nous ?
Bref, vaste sujet….
Merci pour ta lecture et à bientôt.
Bonne journée à toi
Très beau ce texte comme un poème. Pourquoi la forme du poème ? C’est étonnant le poème me vient souvent en premier comme un laboratoire mais pas sur cette proposition. Et quand je te lis je me dis que j’aurais peut-être dû travailler de ce côté là. Bref merci pour tes mots en tout cas !
Merci Camille pour ta lecture –
Le poème comme je te disais c’est aussi parce les mots se posaient doucement sur le papier, se cherchaient – Et puis, la forme du poème est apparue, c’était bien comme cela.
Bonne journée à toi.
Et le poème laisse de l’espace, non ?
De l’espace pour imaginer…
Oui, tout ce qu’on prête à qui ne parle pas… mais tant d’émanations pourtant, tant de perceptions de toutes espèces
Et il a dû voir la petite que tu étais, bien sûr que oui… il t’a vue…
Merci Françoise –
Une véritable interrogation cette proposition –
Et oui, tant d’émanations, comme tu le dis… Mais j’ai aimé chercher comment aller vers ce travail, cette relation à l’arbre.
A bientôt.
C’est très doux cette confidence… Cette amitié donnée sans savoir, sans chercher de réponse