Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau et le mur pèle; anneau scellé/Agneau Mystique tout se confond : fatras d’enfance. Lever la tête voir la flèche à tête noire, (sept-heures) le clocher est amer et le ciel a du rose. Viendra le vent. La nuit quand la Romane s’illumine c’est sa voix qu’on entend en très grand (ton pull m’enveloppe de solitude). Rendez-vous pris : on vend. Quitter la place, prendre à droite devant la demeure Sénéchal : sa tour ronde — tout droit le pavage fait des bosses. Gauche droite, et gauche encore. Venelle du Suroît ( c’est le vent d’ouest ) le heurtoir rouille, poing fermé. Sur la boite il n’y a pas de nom : il a sa pierre au cimetière.
#été2023 # 02 (2) | la pluie d’été
Quel beau texte ! Tout ce qui se dit entre les mots, tirets, parenthèses…
Fort
Très réussi, presque des allures de haïku
Ouh que j’aime ce fatras de souvenirs qui viennent et repartent sans se faire remarquer. Bravo.
Françoise, Marion, Bernard merci beaucoup de vos passages et retours
doucement ça avance vers l’implacable.. »Lever la tête voir la flèche à tête noire, (sept-heures) le clocher est amer et le ciel a du rose. Viendra le vent. La nuit quand la Romane s’illumine c’est sa voix qu’on entend en très grand (ton pull m’enveloppe de solitude). Rendez-vous pris : on vend. » le heurtoir rouille, poing fermé. Sur la boite il n’y a pas de nom : il a sa pierre au cimetière. » et très bel enregistrement sonore…
Merci Catherine .
Merci Nathalie Holt pour ce beau texte si dense et cette voix aussi qui se souvient d’autres choses. Merci.