des lettres gravées sur le tronc d’un arbre dans une forêt I glissement remontée du regard le long des branches malingres en cette journée d’hiver jusqu’au ciel livide I éparpillement d’enfants sortis d’un pensionnat dans une rue de Paris par temps de brouillard I une petite fille se détache, emmitouflée dans un col de fourrure blanc, se dirige vers l’homme venu la chercher I lui aux commandes d’un avion de chasse -derrière la vitre du cockpit dizaine d’autres appareils occupant tout le ciel- I lui, longue descente en piqué sur des civils dans un boucan de moteurs mitrailleuses bombes I entrent dans ses yeux à jamais plantés là les yeux épouvantés d’une petite fille qu’il va réduire en flammes I eux dans la forêt la main dans la main I infiltration silencieuse de gendarmes armés dans les bois I Elle, écartée brusquement, arrachée de la douceur, soustraite, de l’autre côté de lui, menotté
Très visuel. Je m’aperçois qu’il ne faut pas écrire plus long pour vivre au rythme de la minute, ce que tu as réussi à faire. Merci pour ce court temps.
J’ai essayé de compter une dizaine de secondes pour chaque plan, ce qui est déjà beaucoup. Je n’ai jamais tourné. Merci de cette attention.