Coupe coupe tes racines comme on fait en Inde pour ces jardins une fois la terre épuisée. Romps, romps ! (Peut-être une âme toute neuve s’envolera)
En attendant cesse, cesse ce semblant d’être alors que tu te trouves corps torturé qui fait mal, une jambe enroulée à l’autre, le torse en arc de cercle tiré en arrière, tête au bout, vide ou pleine de rumeurs indistinctes bourdonnantes, encombrantes, avec la bouche, la bouche, avidement béante, telle la Bocca della verita, qui te fait un masque, masque de souffrance, de colère, de mépris, collé au visage, muré à ta paroi.
Si la naissance est violence, la mort d’usure ne l’est pas moins. Arrache, arrache le peu qui tient. Déroule ce fil qui t’emmaillote dans le cocon de la mort dilatoire, une chrysalide qui ne se transformera en rien, et te laissera simplement nu et libre, une fois en allé. Aie la force de ne plus en avoir pour ni boire ni respirer. Plie, recule, excuse-toi, et sors.
J’ai aimé ta proposition libératoire
comme une mise à nu
Merci, François Renaud, de votre attention au texte. Et il s’agit tout à fait de cela. Cette double voie.