on sort on court. vers une forêt. on tombe. on perçoit terre de près, caillasse mousse écorces coquilles écrasées. on relève la tête la bête. on fend l’air les herbes, et les branches giflant. Le coeur cogne lourd ça bat de troncs en troncs. on n’attend pas on sort. du bois. on va vers une ferme Grille, on l’enfonce- fonce dans un long temps de bruit de ferrailles qui s’effondrent choient profondément. dans le dos. on sort. on plonge-traverse une mare. succion de l’eau. une vache gicle sur le passage, son meuh s’étonne. on va vers l’usine on entre. dans un couloir étroit on explose des machines toutes pièces dehors. Brillants entrechocs pièces métalliques qui percutent au sol. on n’attend pas on court. vers des jardins. linge traversé troué. part en part. tissus déchirés qui gémissent longuement. un bébé s’aventure il crisse ses pas longuement. on tape dedans frontal. enlevé de plein fouet, il plane encore, nuage joufflu, sur un air de mandoline. avant toute direction voie ferrée. un train va file, va filait. il plie ligoté dans ses rails belle compression essieux tordus, halètement de la peine cri du train qui étreint l’espace on n’attend pas on court. vers l’hospice. À l’oblique. Ravissement des vieux. rires de manèges. clameurs et joie. de sauter en l’air. retombent tout craquelés heureux. visite expresse, pas drôle, aiment trop. plus vite plus vite. À la cime. En beauté. À la cime au cimetière on court on court on joue avec les tombes comme avec des osselets. on les enfourche en luges pour aller plus vite plus fort on les danse en tangos aussi pour s’élever plus haut, plus haut plus haut plus vite plus vite où?est?le?vent?qui?pousse? on… court… on… plie
on n’arrête pas de lire et de courir, la langue halète, les mots s’entrechoquent et le cimetière STOP
imparable
Quel rythme si palpable, c’est fou comme lire peut essouffler, merci pour l’expérience. J’étais embourbée dans cette consigne, me voilà sortie du trou et j’ai envie d’écrire, grand merci Sylvie
Merci, merci pour votre écoute ! quel plaisir de recevoir des échos ! Pour ce texte écrit à 3 h du matin sur le note bloc du téléphone, j’ai pensé au court métrage, vu je ne sais sur quel site, où une bête (?) qu’on ne voit pas, renverse tout sur son passage. Et dire que J’avais pensé initialement une heure de piano. Je le ferai peut-être. Merci !
oui le rythme avant tout mais si bien…