Aujourd’hui encore, il m’a fallu entendre une émission pour commencer cet article : Il dit à une amie « on n’écrit pas avec des idées, on écrit avec des envies. C’est un acte physique d’écrire » et voilà que de suite, dans la foulée, je peux écrire ce moment où, oui ça déborde, ce moment où j’ai écrit sans souffler une minute, à la suite de ce film tiré d’un livre de Koltès, « La nuit avant les forêts ». Trois fois regardé, la dernière sans le son et j’ai pu écrire sans me regarder écrire. Tellement en moi ces mots, depuis longtemps, ne pas savoir les dire les éructer, raller et crier, comme lui qui erre il a toujours erré il reste celui qui erre, se prend pour un mendiant infect sale et ivrogne, il croit que personne ne l’entend, il cherche un copain qui se dérobe, il erre en s’énervant, en piaffant en courant, il n’a jamais eu de copine, il titube il hurle je ne peux aimer que sur les ponts que sur les berges, il se persuade qu’il n’a pas besoin de parler, j’vais rester, j’vais plus bouger, je ne bougerai plus. En vous écoutant tous, finir par trouver les mots, en plein dans sa chair ces mots qui veulent sortir, une allégorie de l’enfant qui va naître et nous met en vrac.
Pour tout ce qui nous traverse à vouloir écrire, merci Simone.
C’est drôlement bien vu les guillemets pour l’émission mais pas pour le les hurlements, pour l’écriture qui coule.