La perte est presque statique, pas besoin de courir, peut être aurait-elle préféré avoir à traverser une forêt, essoufflée, paniquée puis enfin sauvée. Une belle histoire de sauvetage après une bonne peur bien saine, une de celle que l’on se plait à raconter, des années plus tard, avec le sourire amusé de l’adulte, une histoire à sauveur, presque à conte de fées. Rien de cela, rien de visible, rien de glorieux. Juste le dos du père qui progressivement s’enroule sur le comptoir. Elle appelle, il ne répondra rien d’autre que cet espèce de suite de mots mâchés, broyés, presque incompréhensibles. Il ne lui restera que son sirop de fraise à touillette vert pomme, les voix fondues dans le brouhaha et la fumée des cigarettes, drôles de brouillards pour se perdre…
merci pour ce beau texte qu’on peut difficilement commenter juste le recevoir avec sa force.
Touchée en retour, Isabelle, merci
waouh ! Marie Caroline, tu nous emmènes toujours vers la face sombre. Très réussi.
merci Danièle et oui, je penche souvent du côté obscur!
En effet il est tellement facile d éprouver à cet âge le sentiment d être perdu. Encore plus fort lorsqu’il ne dure qu un instant…j aime beaucoup votre texte.
Merci Carine, vraiment
— Papa chocolat !
😊