#40jours #09 | portraits arrachés à la ville-flux

au défi d’un exercice quotidien d’écriture pendant 40 jours


 

 

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#40 jours #09 | portraits arrachés à la ville-flux


Cette vidéo propose :

 une bascule déterminante : rester dans le flux de la ville, le brassage anonyme et multiple (et c’est indépendant de la taille de la ville, quand bien même on n’a pas traversé la gare de Nibuya à Tokyo !), et, dans la brièveté de ces apparitions — qui aurait pu être aussi le titre de l’exercice —, accrocher un fragment de vie, une silhouette, une accroche rémanente...

 sur l’enjeu de se contraindre, dans l’apprentissage, à cet art des représentations anthropomorphes, de nombreux exercices dans les cycles précédents de Tiers Livre, à commencer par le quelque part quelqu’un pris à Henri Michaux, et cette expression aussi, quelque part quelqu’un aurait pu nous servir de titre... c’est un exercice que j’ai pratiqué souvent, et vous trouverez l’extrait d’appui dans les pièces jointes, mais jamais fait de vidéo, oh la la il me faudrait des volontaires... allez-y voir : personnages tout entiers saisis en une ligne et demie...

 aujourd’hui on fonctionne un peu différemment : la fiche d’appui du quelque part quelqu’un de Michaux, et deux fiches prises à deux livres qui ont aussi servi de base ici à des exercices : ici depuis le J’entends des regards que vous croyez muets d’Arnaud Cathrine, et ici depuis les Portraits crachés d’Yves Pagès... dans les deux cas, Cathrine ou Pagès partent de corps, visages, situations saisis à même l’espace public, et le reconstituent comme aventure de vie projetée, forcément ou évidemment lacunaire, comme juste serrée dans le poing, avant de passer à une autre, notamment dans les textes très brefs des Portraits crachés d’Yves Pagès ;

 mais, comme si ça ne suffisait pas, et pour nous contraindre à une approche différente, un des livres les plus singuliers de Jacques Roubaud : L’abominable tisonnier de John Mc Taggart Ellis Mc Taggart (sic) qui rassemble, comme une enquête où la ville serait la British Library, exactement 30 vies brèves de penseurs ou de scientifiques, ou de rêveurs mathématiciens... Un exemple :

Vie de Constantin Cavafy

Foster raconte l’avoir rencontré dans une rue d’Alexandrie :

Il se tenait d’abord dans la rue poussiéreuse et ensoleillée, vieux gentleman grec en chapeau de paille, absolument immobile, faisant un angle léger avec l’univers.

 un rêve ancré de longue date dans notre littérature : voir les Historiettes de Tallemant des Réaux, mais qui a effectué un saut brusque avec l’irruption de la ville telle que formulée par Balzac puis Baudelaire au XIXe siècle : la foule, l’anonymat...

 alors consigne : choisir... savoir où s’ancrer, où prendre ce lieu de flux, d’anonymes croisés — est-on alors en situation d’isoler corps, visage, silhouette pour en rendre compte de façon la plus serrée possible, et qui nous jette pour nous, lecteur, cette saisie à vif pour qu’elle soit potentiellement histoire, histoire qui reste à développer, ou plutôt comme énigme ?

À vous, et bonnes écritures.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 18 juin 2022
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