#40jours #08 | Régine Robin protocole terminus

au défi d’un exercice quotidien d’écriture pendant 40 jours


 

 

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#40 jours #08 | Régine Robin protocole terminus


Cette vidéo propose :

 dans son Mégapolis, paru chez Stok en 2009, sous-titre Vers une poétique des mégapoles, et portant sur une suite de villes comme New York, Montréal, Tokyo, Los Angeles, Berlin, Buenos-Aires, enfin Londres, la regrettée Régine Robin consacre une dizaine de pages (vous les avez dans le doc joint, je n’ai pas voulu couper, lisez comment elle s’y prend et pourquoi...) à une expérience singulière : prendre chaque ligne du métro londonien, aller jusqu’au terminus — soit en général une heure de trajet —, sortir et décrire ce qui l’entoure, que bien sûr elle ne connaît pas, ce dont elle n’a aucune idée préalable ;

 elle reste quelques dizaines de minutes, bistrot ou resto, mall ou simple déambulation, et elle reprend le métro qui l’a amenée : quelle compréhension de la ville peut en découler, en quoi cette expérience déplace, contredit ou complète son savoir de la ville, en quoi l’accumulation de ces bulles fragmentaires, leur série arbitrairement constituée, fabrique une image de la mégapole moins centrée sur la longue histoire culturelle de la ville, et sa sédimentation géographique ?

 alors nous ? ce que je souhaite, c’est qu’on conserve le principe de cet arbitraire et de ce discontinu... j’évoque le travail de Laure Humbel, Piétonne de Marseille : sortir du métro, à n’importe quel arrêt au long d’une des lignes, descendre du bus, n’importe quelle ligne et n’importe quel arrêt, se reconstruit ainsi une ville par ensembles complets mais discontinus ;

 on n’a pas de Londres ni de Marseille à sa disposition, ou bien les souvenirs sont trop lacunaires alors qu’on n’a pas le temps d’entreprendre la même expérience in situ : eh bien, choisir plus petit, choisir plus proche, ou s’installer dans tel souvenir de voyage (j’ai hésité à partir, pour ma propre contribution, de mes 2 semaines à Tel Aviv en 2018, ou bien de prendre la petite ville de l’adolescence, finalement ç’aura été un autre choix : dans mes 5 ans de prof école d’arts à Cergy, la suite discontinue même limitée de là où entre collègues on se débrouillait pour le casse-croûte : et refaire la ville depuis chaque point de trottoir, quand on en sort... mais bien sûr vous trouverez autre chose !

– j’ai repris dès le titre de cette proposition le mot protocole : oui, Régine Robin se détermine une contrainte d’écriture (pas seulement d’écriture : le plan du métro, le choix de la ligne, le voyage lui-même, l’expérience sur place autant que l’écriture qu’on en rapporte) – dans cet exercice, c’est d’abord ce mode de déplacement et cet arbitraire que vous avez à décider, avant toute écriture ;

 attention : j’insiste à nouveau sur l’importance de prendre 5 (ou 3 ou 7) points arbitraires et discontinus, et de saisir le tableau global de la ville quand soudain on débouche en ce point précis... chez Régine du Robin, c’est justement le fait de sortir du métro après voyage de 50 minutes qui lui permet l’écriture...

Alors que les vôtres vous soient favorables !

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 17 juin 2022
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