outils du roman #19 | traverser le Panama

cycle été 2020 | outils du roman



 image haut de page : Jean Hélion.
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#19, traverser le Panama


Résumé de la consigne :

 il y a un moment décisif de l’écriture d’un roman qui est cette sensation que les personnages ont échappé à l’emprise de l’auteur et agissent de leur propre chef, il a beaucoup été écrit sur ce phénomène, il est même la source d’oeuvres entières (à commencer par les « personnages en quête d’auteur » de Luigi Pirandello ;

 on va mettre au repos un certain nombre de paramètres pour que celui-là devienne le principal : en recourant à une forme simple, le journal ;

 dans ce journal que le personnage tient à la première personne, il se focalise sur une action précise, liée à un contexte, un temps, un lieu –– il est presque « en récréation » par rapport à la tension principale des textes déjà existants, qui l’ont fait naître ;

 dans cette démarche, j’y insiste au début de la vidéo, l’objectif c’est aussi de faire porter tout l’accent de la langue sur la tonalité, les couleurs et l’ambiance, sans hésiter à ce que ce soit vu comme à distance, écrire une ambiance : c’est pour cela que le moment pris pour le journal de ce personnage est déchargé de tous autres affects, une simple balade suffit, elle convoquera tout le reste du livre ;

 je suis très attaché au recueil Écoute notre voix, ô Seigneur de Malcolm Lowry, parce que les 8 nouvelles qui le constituent sont toutes liées à l’écriture par leur personnage principal, qu’il s’agisse de l’auteur lui-même (la dernière nouvelle, la plus longue, depuis la cabane de Lowry à Calgary, une simple remontée dans la forêt : « Le chemin de la Source »), d’un auteur fictif (cet auteur américain au nom improbable, en résidence à Rome nous dit-on, dans la nouvelle « Le métier, cet étrange réconfort »), ou d’une reconstruction fictive depuis une base autobiographique réelle de Lowry, c’est cette Traversée du Panama que vous pourrez télécharger dans l’espace abonnés du site ;

 attention : rien de plus piégeant que ces mises en abîme par l’écriture, et que le personnage soit lui-même écrivain — on garde la balade, on garde l’événement autobiographique avec contexte précis, tonalité, ambiance (chacun saura bien trouver sa propre traversée du Panama...), mais le personnage dont on lit le journal est bien issu de vos 18 textes déjà écrits !

 et bien sûr jusqu’au bout on ajoute un petit codicille sur ce qui a déterminé vos choix formels et comment s’est passée l’écriture.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 19 octobre 2020
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