H.P. Lovecraft | L’ombre qui prit Innsmouth, §152

un récit essentiel de H.P. Lovecraft, en présentation bilingue


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Despite what I had heard of this hotel in Newburyport, I signed the register, paid my dollar, let the clerk take my valise, and followed that sour, solitary attendant up three creaking flights of stairs past dusty corridors which seemed wholly devoid of life. My room, a dismal rear one with two windows and bare, cheap furnishings, overlooked a dingy courtyard otherwise hemmed in by low, deserted brick blocks, and commanded a view of decrepit westward-stretching roofs with a marshy countryside beyond. At the end of the corridor was a bathroom — a discouraging relique with ancient marble bowl, tin tub, faint electric light, and musty wooden panelling around all the plumbing fixtures.


Malgré ce qu’on m’avait dit de cet hôtel à Newburyport je signai le registre, payai un dollar et laissai l’employé prendre ma valise, avant de suivre ce subalterne revêche et solitaire pour monter trois volées de marches grinçantes et prendre des couloirs poussiéreux qui semblaient totalement dépourvus de vie. Ma chambre était lugubre, avec un mobilier maigre et bon marché, et deux fenêtres donnant l’arrière, avec vue sur une cour miteuse elle-même cernée d’entrepôts de brique déserts, avec vue à l’ouest sur les toits décrépits ou effondrés et le paysage marécageux qui les prolongeait. Au bout du couloir il y avait la salle de bain – décourageante relique avec sa cuvette de marbre, un tub de fer-blanc, une faible ampoule électrique et des panneaux de bois moisissant le long des tuyaux de plomberie.

responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 30 décembre 2017
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