fiction dans un paysage | approche de la frontière

ce qui changeait sur la route, c’était juste un mot


On la voyait de très loin, tant la route était droite.

Une grosse maison, mais pour quoi faire. Une barrière et un panneau.

Vous aviez changé de pays.

On roulait, on s’approchait lentement, on ne pouvait s’empêcher d’un regard sur la grosse maison, sur la barrière et le panneau.

On vous l’indiquait bien : « frontière ».

On passait la frontière, on continuait de rouler : qu’est-ce qui avait changé, en vous-même, ou de vous-même ?

Finalement, ces frontières sur les routes droites vous questionnaient bien plus que l’appareil par quoi généralement elles se montrent, sur les grandes routes et les aéroports.

La veille au soir, on avait mangé du cerf, chassé dans ces mêmes forêts qu’on apercevait et voilà, j’étais passé de Miécourt à Courtavon.

 


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1ère mise en ligne et dernière modification le 2 novembre 2014
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