14.01.20 | du biodégradable qui vous répare

les batteries implantées se dégradent dans l’organisme – source : MIT


1 _ COMPRESSION

Ils pensaient à tout au MIT : ainsi, à rendre biodégradables les batteries de ce pilules intelligentes, ou capteurs sensibles, susceptibles de délivrer les bonnes protéines ou les impulsions électriques à l’endroit exact où elles soigneraient l’arthrite articulaire ou réguleraient les fonctions neuronales ou cardiaques. Un horizon neuf s’ouvrait (c’est le quotidien de la science, remarque, ou devrait). Fini les dinausauresques lion-lithium de nos ordinateurs et de nos téléphones. On pouvait aussi y embarquer une caméra. Rabelais avait imaginé la même chose dans son Pantagruel, mais c’étaient des bonshommes dans de petites capsules de cuivre, et ne soignaient que le géant assez grand pour les avaler. La révolution, c’est que tout cela devenait organique et pouvait se digérer : le corps absorbait tout ce qu’on lui confiait qu’il n’arrivait pas à faire seul. Restait juste cette question : qu’est-ce qui changeait dans le corps, d’avoir absorbé tant de piles Wonder, devenait-il lui-même à force intelligent comme les pilules et ultra-sensible comme les capteurs ingérés ?

 

2 _ RENVERSE

On avait très rapidement progressé sur la voie de ces pilules intelligentes ou capteurs médicaux biodégradables. Diffuser le soin au plus près des organes autorisait de considérables réductions de moyens. Alors faire pareil pour la nourriture : nano-frite, en somme, mais directement près du muscle de votre petit doigt, quand vous aviez à lever le petit doigt. Biodégradable sans reste. La matière organique était réellement inépuisable, on pouvait la refaire à volonté : carrières glaiseuses, humus des forêts, couches souterraines que recouvrait le sable des déserts. Il suffisait de si peu : alors on mangeait organique intelligent, cela se diffusait au plus près des besoins, et tout était absorbé et biodégradé. On avait potentiellement vaincu la faim dans le monde. Du moins pour l’humanité riche.

 

3 _ SOURCE

MIT TECHNOLOGY REVIEW


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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 janvier 2014
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