Led Zep #21 | les Yardbirds, embryon, forceps & impasse

Rock’n roll, un portrait de Led Zeppelin


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Des Yardbirds, groupe qui ne sera jamais des premiers, et d’une opération commerciale qui les liquidera finalement, émergera le bras armé de Led Zeppelin. Mais pour Jimmy Page, musicien de studio, l’ultime masque avant de briser la chrysalide. Rappels.

 

 

Les apprentissages de ces deux ans : la technique du son avec Roger Mayer, la complicité avec les techniciens des consoles d’enregistrement, en particulier Glyn Johns, l’initiation aux accords complexes et à l’improvisation. Pendant un an, Jimmy prend des cours auprès de John McLaughlin, et plus tard n’en parlera quasi jamais, en tout cas pas en détail. La poursuite obstinée d’un duo avec chanteuse, via DeShannon, Faithfull ou Nico, le projet blues avec Clapton, et même le 45 tours solo : Jimmy Page enfin est armé.

Jimmy reste évidemment discret sur les conditions financières de sa vie de studio, terminée depuis longtemps quand on s’intéresse pour la première fois, à cause du succès de Led Zeppelin, à son histoire et ce qu’il peut en dire et penser. On peut supposer, dans cette dernière période, qu’à fréquenter de suffisamment près les groupes et les chanteurs à succès, il ne se contente plus d’être payé à l’heure ou au « service », selon le terme en usage, mais demande un pourcentage sur les ventes auxquelles il aura le plus contribué. Sa participation est même parfois mentionnée sur les disques, c’est le cas avec Ivy League.

Ces mêmes mois, Bert Jansch, celui qu’admire le plus Jimmy Page (parce que l’Écossais invente une musique qu’il peut, lui le rocker, copier mais non créer), vient de lancer avec un autre guitariste, John Renbourn, une chanteuse et une section rythmique, le groupe acoustique Pentangle. À côté du terrain encombré que balisent Stones et Who, il y a cette piste qu’illustrent Bob Dylan ou Joni Mitchell : est-ce que ces enregistrements de Page avec Marianne Faithfull, puis Nico, témoignent qu’il cherche à passer à la scène, mais plutôt dans cette direction qu’on nommerai plus tard folk-rock ?
Jeff Beck, le copain de toujours, est resté ce personnage ombrageux, au caractère imprédictible : peut-on être artiste autrement ? Un immense et inventif guitariste, une guitare comme une voix, capable du rock le plus épuré comme d’improvisation funambule. Les musiciens des Yardbirds, ce sera jusqu’au bout le problème du groupe, ne feront pas émerger de personnalité capable de les incarner avec aura, ne serait-ce qu’en composant et signant ce qu’on chante : le chanteur, Keith Relf, est comme une shake up de tout ce que le rock de l’époque a produit, sans l’originalité. Les Yardbirds seront un énorme vendeur de disques, mais sans trouver l’hymne qui les aurait propulsés du second rang au premier. Le guitariste est devenu leur principal emblème, et le chanteur fondateur compense par l’alcool sa relégation. Dans les concerts, les morceaux s’allongent. Beck entame des expérimentations saturées et lourdes qui sont une nouveauté : Clapton ni aucun autre ne se risquent ici, et Jimi Hendrix n’a pas encore paru – sans Hendrix, c’est peut-être Beck qui serait devenu l’icône totale.

 

 

Alors, Keith Relf a tendance à se lancer lui aussi dans d’étranges improvisations, injuriant le public comme en avant-goût du punk, dont on verra au terme de ce livre la vague balayer le terrain alourdi du rock. Les tournées incessantes, parce qu’on n’a pas droit aux premières salles, aux premières villes, mais qu’on rentabilise le rock britannique là où les Stones et les Who ne vont plus, la sécheresse des disques, le conflit qui s’aiguise entre Jeff Beck et Keith Relf, la dérive de concerts où le chanteur ivre et le guitariste improvisateur s’essayent tous deux à qui déséquilibrera l’autre, ce n’est plus la tasse de thé du respectable Paul Samwell-Smith, leur bassiste, un musicien pointilleux et perfectionniste (qui produira ensuite les arrangements d’un de ses copains, chanteur à texte, Cat Stevens).

Les Yardbirds doivent jouer, ce 18 juin 1966, au Marquee (mais dans le nouveau local du club, à Wardour Street), quand Samwell-Smith leur signifie, le matin même, qu’il démissionne. Plus de bassiste. Jeff Beck a le réflexe évident : appeler Jimmy, demander à Jimmy Page, pour une séance, de venir assurer la basse des Yardbirds.

Page connaît évidemment leur répertoire, et Jeff Beck est son copain de toujours. Mais à la basse, un instrument qu’il ne connaît pas, n’a quasiment jamais pratiqué ?

« Je m’étais amusé deux minutes sur une basse (I’ve mucked about on bass guitar for about two minutes) et au bout de deux heures de répétition on était à faire le mardi soir du Marquee… » Les déclarations de Page sont quand même à réviser : les musiciens de studio savent tout faire, et probablement même qu’à Epsom lui et Jeff Beck ont dû improviser des duos basse et guitare. De toute façon, il dispose d’assez d’oreille interne pour construire sa partie : il ne sait certainement pas tirer d’une basse tout ce qu’elle recèle, mais « entend » sans doute très précisément ce qu’il doit offrir à Jeff Beck, et, par la synchronisation des deux guitaristes, c’est déjà bien au-delà de ce que jouait Samwell-Smith – la densité que prend soudain le son des Yardbirds fait que Jimmy accepte la tournée à venir, et devient bassiste en titre des Yardbirds.

Page n’a que vingt-trois ans, et un parcours professionnel dont pourrait être fier quelqu’un qui aurait le double de cet âge, mais celui qu’il remplace, Paul Samwell-Smith, a précisément déclaré, pour expliquer qu’il ne fait pas comme tout le monde, qu’« à vingt-trois ans, il n’a plus l’âge d’entendre tous ces gamins crier ».

Le vrai virage, pour Jimmy Page, c’est peut-être de prendre le second rôle, alors qu’il a lui-même contribuer à faire de Jeff Beck le guitariste des Yardies. Il dit aussi que le travail de studio, cette année-là, devenait de plus en plus fragmentaire et compté : deux heures pour tout faire, et parfois trois sessions enchaînées le même jour. Et la période n’est plus à valoriser le guitariste soliste – la mode est aux lourdes sections de cuivre, et aux premiers synthétiseurs. Temps de déguerpir, il n’y a plus le même bonheur.

 

 

Et puis l’argent. Page, à les croiser sans cesse, est à même de constater la nouvelle fortune de ses copains des Rolling Stones ou des Who. Il sait que l’argent, si on en veut, il faut aller le prendre de l’autre côté de l’Atlantique, et que c’est payé au kilo de sueur sur la scène. Qu’on ne fait pas, sans cela, la première page des magazines. Enfin, il semblerait que son départ en tournée ne soit pas indépendant de la fin de sa liaison avec Jackie DeShannon (un peu plus tôt, il a refusé une proposition de tournée avec Joe Cocker).

Il résume cela autrement : « Après avoir joué pendant des années en sourdine, je me demandais ce que ce serait de jouer sur scène, et fort. J’avais peur de rater (fluff it up). »

Autre version :

« Dans un groupe, dit Jimmy Page, on peut se laisser aller, donner plus de soi-même. J’en avais assez de l’ombre, et du service des autres. Je devenais rassis comme du vieux pain, en studio (I was getting stale doing sessions You can let yourself go in a group...). »

Aucun mépris non plus pour la guitare basse, et l’usage qui en sera fait dans le quatuor du Led Zeppelin le prouve assez. Quand il intègre les Yardbirds, c’est à l’aîné des Rolling Stones, Bill Wyman, que Page rend hommage : « Regardez-le, avec tout ce matériel bizarre qu’il monte sur la scène, on a l’impression qu’il ne fiche rien, mais il le fait mieux que personne… » Ils se retrouveront, vingt ans plus tard, dans différents concerts qu’organisera Wyman pour soutenir la recherche contre la sclérose en plaque.

De Jimmy Page à la guitare basse, retenir l’adjectif employé par Jeff Beck : « He was very good. Good trashing bass sound, un bon son de basse bien dégueu.. »

Reste que page est guitariste. Et que lorsqu’on se retrouve avec Jeff Beck à Pangbourne pour essayer de nouveaux sons, on est tous les deux à la guitare électrique. Les Yardbirds, depuis l’origine, sont un groupe de cinq, avec guitare solo, guitare rythmique et basse, plus batterie et chanteur. Dès les premières semaines suivant l’intégration de Page, on suggère à Chris Dreja d’échanger pour certains morceaux sa guitare rythmique pour la basse, jouer l’arrangement pré ordonné par Page, et laisser les deux guitares venir au premier plan, une combinaison rodée depuis l’adolescence. Autre réflexion de Page qui aura son importance pour Led Zeppelin :

« I think that it will move more to free form : évoluer plus vers une forme libre », avec ce même adjectif qu’on emploie dans free jazz.

Et de son rapport avec Jeff Beck :

« Jeff and I have had quite a few workouts round at my place […], we’ve learned a couple of Freddie King solos note by note and when we play them in unison it sounds good. We’ll be doing quite a lot of this sort of thing, playing in unison or harmony… Jeff et moi on avait eu pas mal de séances là où j’habitais. On savait les solos de Freddie King au note à note, et quand on les jouait à l’unisson, ça sonnait super. Alors on faisait plein de ces trucs-là, jouant à l’unisson ou en harmonie. »

Reste que l’argent, même en Amérique, se mérite. Le travail de Mickie Most, le producteur des Yardbirds, c’est de vendre le plus possible de concerts. Ses bénéfices à lui, nettement plus consistants que ce qu’il concède à ses musiciens, sont en proportion. Il s’agit de ces tournées dites package, cinq groupes à l’affiche, chacun pour un set bref.

C’est une vie épuisante, répétitive. Une vie où on doit renoncer à tout de soi-même : bus, train, hôtel, hôtel, hôtel. Des villes, oui, mais ne plus même savoir dans laquelle on est arrivé cet après-midi, et qu’on quittera demain : si on veut s’allonger, on essaye d’être le premier pour prendre la soute à bagage du bus.

« On partageait le bus avec Gary Lewis and the Playboys, Sam the Sham and the Pharoahs, Brian Hylands et plein d’autres types. On arrivait au concert et Brian Hylands, qui faisait le début, nous laissait la scène. On n’avait même pas le temps de se changer ou se laver ou rien. C’était le principe du double gig : tu jouais dans deux salles de la même ville, le bus faisait la navette. On sortait de scène, on grimpait dans le bus qui venait juste de rentrer après avoir déposé Bryan Hylands à l’autre salle : c’était grotesque (ludicrous), et d’un mauvais… », se souvient Page.

Jeff Beck est de plus en plus difficilement manoeuvrable. C’est un inventeur, un singulier, qui ne sera jamais un musicien de groupe, sauf dans le sien, le Jeff Beck Group. Au Carrousel Club de San Francisco, il se brouille une fois de plus avec Keith Relf et disparaît. Pas d’autre ressource : Chris Dreja, le guitariste rythmique, prend la basse, et Jimmy reprend le rôle exact de Jeff Beck, solos et démonstrations compris :
« I wasn’t exactly ready to roar off on lead guitar, dit Page, je n’étais pas tout à fait prêt à faire rugir une guitare solo… » : il s’est bien rattrapé depuis.

 

 

Le pas est franchi. Désormais, les Yardbirds seront un groupe à deux guitares solo, jouant à l’unisson, s’essayant à des effets stéréo depuis les deux extrémités de la scène, se défiant de leur virtuosité individuelle. Un seul concert public a été enregistré, qui aurait pu témoigner de cette période où chacun poussait à la fois ses limites et celles de l’instrument : las, le technicien a repiqué sa console sur les préamplis, et tous les effets, distorsions et pédales ont disparu sur la bande magnétique.

Il nous reste cependant leur brève apparition dans Blow Up, ce film culte, où les deux guitaristes se renvoient brièvement chacun leur performance, avant que Jeff Beck ne se livre consciencieusement à un exercice de destruction de guitare.Antonioni, pour cette fiction reprise d’une nouvelle de Julio Cortázar, et remarquable en ce qu’elle interroge pour la première fois le statut de l’image photographique (ce qu’on photographie témoigne-t-il vraiment d’une empreinte d’un fait réel ?), voulait les Who, mais ils lui demandaient trop cher. Jeff Beck n’a jamais détruit, comme Pete Townsend, sa guitare sur scène : lui et Jimmy Page jouent sur de rares et anciennes Fender et Gibson, qu’ils respectent. Alors on achètera, pour les cinq prises, cinq guitares Hofner President pas trop chères : par une sortie d’ironie, la même marque qu’avait été si fier de posséder le jeune Page. Dans Blow Up, à peine si on aperçoit dans l’ombre Jimmy Page derrière la silhouette rageuse de Jeff Beck : et c’est le seul témoignage scénique filmé du duo.

À cette vie d’hôtels et de tournée, l’ancienne amitié va s’user (pas au point qu’elle ne puisse renaître plus tard). L’alliance maintenant est fonctionnelle. Jeff Beck a une dette envers Page, qui lui a permis d’intégrer les Yardbirds quand c’est à lui, Jimmy, que Gomelsky l’avait proposé. Mais à s’affirmer à deux guitares solo, et sachant que de plus en plus souvent Jimmy remplace Jeff lorsqu’il ne condescend pas à paraître sur scène, la jalousie s’aiguise.

Le dernier concert de Jeff Beck avec les Yardbirds, c’est en décembre 1966. La période duo aura duré six mois, et Jimmy Page meneur en chef des Yardbirds, c’est pour les dix-huit mois suivants. Les Yardbirds sont en tournée en Angleterre (avec Ike et Tina Turner et les Rolling Stones, dont ce sera la dernière tournée avant la longue pause). Giorgio Gomelsky, dont la passion n’avait jamais été la fabrication de tubes commerciaux, dès l’arrivée de Jeff Beck pour remplacer Clapton, avait vendu le groupe à Mickie Most, tourneur de vedettes. Les Yardbirds restant désespérément un groupe secondaire, Most les a revendus à un de ses adjoints qui souhaite se mettre à son compte, Simon Napier-Bell. C’est lui qui organise pendant un an les tournées et veille aux enregistrements (il assistera à la première séance du Beck’s Bolero, mais incapable d’en comprendre l’enjeu, ne reviendra pas le lendemain). Maintenant que Beck est parti, Napier-Bell à son tour veut se débarrasser du groupe.

Most partage son bureau avec un ancien copain, qui a débusqué un groupe à succès, The Animals, mais peine à trouver son chemin : Peter Grant. Grant connaît les Yardbirds, et qu’importent les aléas ou le passé un peu lourd du groupe, il a besoin de chevaux dans son écurie. Les Yardbirds, de leur côté, ont besoin d’un homme d’affaire qui s’occupe d’eux avec un peu plus de volontarisme : Antonioni, pour leur participation à Blow Up, leur a donné à chacun cent dix-huit livres. Autre étape considérable dans la marche vers Led Zeppelin, sans qu’on sache pour quelle transaction de la main à la main : Peter Grant rachète à Napier-Bell les Yardbirds, « pour le prix qu’il les avait payés à Mickie Most », et devient leur producteur officiel.

Dans un milieu professionnel aussi restreint que Soho, ce genre de nomadisme augure mal de l’avenir du groupe. Ni l’un ni l’autre ne le savent, mais Jimmy Page vient de se marier avec Peter Grant : et jusqu’à septembre 1980, un binôme exclusif.

Étrange cette confiance intuitive qui surgit, semble-t-il instantanément, entre la montagne humaine qu’est Grant, avec son parler gras, ses bras de catcheur et son ventre à contenir la foule, et le guitariste presque anorexique, timide et mutique, affecté si souvent de bronchites et passionné des peintres Pré-Raphaëlites, devenu l’attraction et le pivot d’un groupe mineur, depuis si longtemps dans le paysage.

 

 

Grant, de son intuition à propos des Yardbirds, comment ça vous vient, ne s’est jamais expliqué. Idée simple, au demeurant : en Angleterre on n’est peut-être pas un groupe de premier plan, mais si on va en Australie, en Allemagne, en Suède, là où les Stones, Hendrix et les autres, ne font que des apparitions de convenance, et si, au lieu de jouer seulement à San Francisco ou à New York, on va à Denver ou à Detroit et dans toutes ces villes moyennes, où les Who et Clapton ne vont plus, on peut se remplir les poches confortablement, en toute légitimité. Les Yardbirds sont un nom, un répertoire, une prestation vendable. Que cela soit aussi la perspective secrète de Jimmy Page, on en doute : cependant, il accepte.

C’est le chant du cygne des Yardies : un tandem qui n’est plus celui des deux guitaristes, mais celui du guitariste et de son producteur. Progressivement, leur ancien répertoire laisse place aux choix de Page, des morceaux entièrement basés sur la performance du guitariste soliste.

On a plusieurs traces des Yardbirds dernière mouture, la dernière année du groupe. En particulier une émission à la télévision française, où ils jouent Dazed and confused : on ne voit que lui, Jimmy, ses effets électroniques, ses cheveux sur la figure, et le solo à l’archet de violon. Le batteur sonne comme on sonnait cinq ans plus tôt : rien de commun avec ce qu’on sait de possible chez Ginger Baker ou Keith Moon, et le chanteur, usé, abîmé, en fait trop, criard et sautillant, comme courir après un train qui viendrait de partir, et d’où lui font signe Mick Jagger ou Jim Morrison.

Dernier concert des Yardbirds en juillet 1968 au Luton Technical College, après une ultime tournée américaine. Chris Dreja, le bassiste, est le musicien plus proche de Page, préférerait remiser sa guitare, et se verrait bien photographe (c’est lui qui fera les photos de la pochette du premier disque de Led Zeppelin). Keith Relf et le batteur tentent l’épreuve de force avec Peter Grant, sous prétexte qu’il les traite comme purs rouages d’une machine à faire du cash. Ils refusent de continuer, disent que cette cinq centième tournée, les Yardbirds insérés au milieu de groupes inconnus, et vendue pour le mois de septembre au Danemark et en Suède, ils n’iront pas. C’est la fin.

Grant menace : il n’a pas envie de perdre de l’argent, ni de dédommager les clients. Ultime tentative de négociation (est-ce qu’on négocie avec cette montagne humaine transpirante et lâchant chaque trois mots, de sa voix bizarrement mince et suraiguë, des fucking à répétition), Relf, Dreja et le batteur, pour obtenir d’être libérés de tout contrat avec le groupe, signent une renonciation à toute revendication sur son nom – et qu’il s’en débrouille, le petit Jimmy, avec son producteur obèse, pour colmater les brèches et assurer les derniers concerts. Il connaît bien assez de mercenaires parmi tous ceux qu’il a fréquentés en studio, et tant pis si le groupe appartient maintenant à celui qui en fut le dernier arrivé, le remplaçant au pied levé. Qui pourrait croire, de toute façon, à un rebond des Yardbirds ?

 

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 7 juillet 2013
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